Dans le cadre de la célébration de la semaine de l’intégration africaine, le ministère des Maliens établis à l’extérieur et de l’Intégration africaine, en collaboration avec les représentations diplomatiques et les communautés africaines vivant au Mali, a organisé une journée de salubrité à la place de l’AES, le jeudi 29 mai 2025. Pour le ministre Mossa Ag Attaher, « l’engagement citoyen, tout comme l’engagement patriotique, doit commencer par se soucier de notre environnement ». Une occasion pour lui d’inviter l’Afrique tout entière à rester en veille permanente contre la menace du changement climatique.
Selon le chef du département des Maliens établis à l’extérieur et de l’Intégration africaine, Mossa Ag Attaher, cette activité de salubrité avec la communauté africaine au Mali est le symbole d’une union dans la solidarité et d’une volonté de faire face aux défis. Et le choix de la place de l’AES est tout sauf anodin. Objectif : rappeler toute l’importance de cette place de l’AES pour les trois pays membres de la confédération AES, à savoir le Mali, le Burkina Faso et le Niger.
Pour le ministre, cette place nous invite à l’union. « Cette place parle. Elle parle à la population malienne, elle parle à la population de l’AES, elle parle à la population africaine pour dire que c’est seulement dans la conjugaison des efforts, dans la complémentarité, et en ayant toujours à cœur que l’unité africaine demeure une priorité pour nous, autorités du Mali, pour nous, populations et autorités du Sahel », a-t-il indiqué.
Dans un contexte de changement climatique qui a fortement frappé le Mali, à l’instar de plusieurs autres pays lors de l’hivernage passé, cette activité est une invite à redoubler d’efforts et de vigilance. « Nous avons attiré, à travers cette activité, l’attention des riverains (jeunes, femmes, collectivités) sur le fait que si chacun donnait un coup de balai, un coup de pelle, nous aurions contribué à assainir notre capitale, nous aurions contribué à trouver un début de solution à ce changement climatique qui ne prévient personne », a indiqué le ministre.
Présents à cette activité, les ambassadeurs du Burkina Faso et du Niger au Mali trouvent cette initiative très importante. La place choisie, pour eux, n’est pas uniquement destinée aux citoyens de l’AES, mais à l’Afrique tout entière. Car, selon eux, l’Afrique, après un demi-siècle, n’était pas encore véritablement indépendante. Il a fallu la création de l’AES pour commencer à se défaire réellement du joug du colonialisme et de l’impérialisme.
Dans la même lancée, l’ambassadeur du Royaume du Maroc et président du groupe des ambassadeurs africains accrédités au Mali a fait mention « d’un geste symbolique dans une place symbolique ». Pour lui, c’est un honneur pour le groupe africain des ambassadeurs d’être présents pour symboliser cette unité qui se caractérise entre les trois pays de l’AES.
Issa Djiguiba
