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Macron a beaucoup parlé de la Palestine pendant sa tournée en Asie (et posé ses conditions)

POLITIQUE – Ainsi s’achève la tournée asiatique d’Emmanuel Macron qui a rejoint ce vendredi 30 mai Singapour.

L’ultime étape d’un voyage au cours duquel il est passé par l’Indonésie et le Vietnam également. Si bien sûr ce périple a été l’occasion de signer des nouveaux contrats d’armements notamment avec Jakarta, d’évoquer au Vietnam la Chine et les États-Unis, et de mettre en place de nouveaux partenariats stratégiques, le président en a aussi profité pour préparer un autre grand rendez-vous international qui l’attend d’ici deux semaines : la conférence internationale de l’ONU à New York, que la France coprésidera avec l’Arabie saoudite, et qui portera sur la question palestinienne.

Emmanuel Macron a posé ses conditions, lui qu’il y a un mois lors d’une visite en Égypte s’est dit prêt à reconnaître la Palestine.

La séquence la plus marquante de cette feuille de route est intervenue au début de son voyage, face à des étudiants indonésiens, certes triés sur le volet, mais enthousiastes de rencontrer le chef de l’État français. C’est dans les toutes premières questions que le sujet de Gaza et de l’État palestinien a été posé, sans surprise, l’Indonésie étant le plus grand pays musulman au monde.

Reconnaissance mutuelle avec Israël, démilitarisation du Hamas…
Emmanuel Macron, chantre de la diplomatie indépendante française – « une tradition », a expliqué qu’il entendait « déclencher un mouvement de reconnaissance d’un État palestinien sous certaines conditions ».

Pour le chef de l’État, cette reconnaissance – « un devoir moral » et « une exigence politique » – passera en priorité par un cessez-le-feu et deuxièmement par l’accès pour les Gazaouis aux denrées humanitaires de première nécessité (eau, nourriture, médicaments). « On est au pire de la crise » actuellement, a ajouté Emmanuel Macron. En conférence de presse ce vendredi, il a d’ailleurs appelé à les Européens devaient « durcir la position collective » contre Israël, « s’il n’y a pas une réponse qui est à la hauteur de la situation humanitaire qui est apportée dans les prochaines heures et les prochains jours » dans la bande de Gaza.

Le président a aussi posé des conditions d’ordre plus diplomatique à la reconnaissance de l’État palestinien. Elle doit passer par la libération de tous les otages détenus par le Hamas, la démilitarisation du mouvement islamiste palestinien et sa « non-participation » à la gouvernance de cet État. Il faudra également une réforme de l’Autorité palestinienne, mais aussi la reconnaissance par la Palestine de l’État d’Israël et de « son droit à vivre en sécurité ».

Enfin, Emmanuel Macron a plaidé une nouvelle fois pour la « création d’une architecture de sécurité dans toute la région ». Sur cette dernière condition, Emmanuel Macron a précisé devant les étudiants indonésiens que le futur État palestinien ne pourrait pas bénéficier d’une armée et que sa sécurité devrait s’organiser avec les pays voisins. De quoi rappeler que l’Arabie saoudite est un acteur clef de ce jeu diplomatique qui s’ouvrira dans quelques jours à New York.

Pressions françaises en parallèle
Alors que le président était en Asie du Sud-Est, les élus français ont continué de mettre la pression sur l’exécutif. Questionné au Sénat, le ministère des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, a répété les conditions posées par le président, et assuré que la France était prête à prendre des sanctions contre Israël, évoquant notamment la remise en cause de l’accord d’association.

Les déclarations du chef de l’État ont été diversement reçues par ses opposants dans l’Hexagone. La cheffe de file de l’extrême droite Marine Le Pen a ainsi estimé sur BFMTV et RMC que « reconnaître aujourd’hui l’État palestinien c’est reconnaître un État Hamas » et « donner une récompense » à cette « organisation terroriste responsable du pogrom du 7-Octobre ».

À l’inverse le député de gauche Alexis Corbière (ex-LFI) a souligné sur TF1 « l’urgence de ce geste diplomatique, qui ne sera pas que symbolique », car « la solution c’est deux États ». La députée insoumise Rima Hassan, a de son côté indiqué qu’elle se rendrait en bateau avec la militante écologiste suédoise Greta Thunberg, à Gaza.

En pleine tournée macronienne, Israël a annoncé un projet d’expansion majeure de la colonisation en Cisjordanie occupée. Benjamin Netanyahu reste, lui, fermement opposé à la solution à deux États.

Source : https://www.huffingtonpost.fr/
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