Un luxueux avion présidentiel pour l’un des pays les plus pauvres du globe. Le chef de l’Etat malien. Ibrahim Boubacar Keïta, a investi 30 millions d’euros dans cet appareil. Or, ce pays, meurtri économiquement et humainement par la guerre, est actuellement sous perfusion du FMI.
Le pays bénéficie en effet depuis décembre d’une ligne de crédit de 46 millions de dollars sur trois ans auprès de l’institution. Et ces 30 millions apparaissent comme une somme colossale en comparaison de l’aide internationale.
Mi-mai, le FMI avait exprimé sa «préoccupation» concernant cette acquisition et des contrats passés sans appel d’offres entre le gouvernement et des sociétés privées.
Suspension des aides du FMI
Le Fonds a demandé des explications au gouvernement et décidé, en attendant, de geler le versement octroyé au pays au moins jusqu’en septembre. A cette date, les équipes du FMI se rendront au Mali, afin d’y effectuer un audit et décideront ou non d’une nouvelle tranche d’aide.
La France est intervenu au Mali en janvier 2013, alors que le pays était en guerre. (LP/Yann Foreix)
Avant cela, le Fonds demande toutefois aux autorités maliennes de prendre de «mesures concrètes» pour s’attaquer aux «faiblesses» dans la gestion leurs finances publiques. Bamako devra notamment mener un audit sur ces différentes transactions controversées et prendre de nouvelles «directives» sur les passations de marchés publics.
LeParisien.fr