Identifier les auteurs des attaques chimiques survenues en Syrie et les traduire devant la justice. Tel est l’essence du projet de résolution des Nations unies auquel sont parvenus, jeudi 6 août, Washington et Moscou, a fait savoir le secrétaire d’Etat américain, John Kerry.
Le texte, adressé au secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, et à l’Organisation pour l’interdiction des armes nucléaires (OIAC), sera présenté le 7 août au Conseil de sécurité.
Il leur demande de mettre sur pied une équipe d’enquêteurs chargés de trouver les instigateurs de ces agressions. La mise au jour des responsabilités dans les attaques chimiques est un préalable à toute action des 15 membres du Conseil de sécurité des Nations unies. L’instance a déjà menacé de prendre des mesures pour punir leurs auteurs.
La Syrie, membre de la convention sur l’interdiction des armes chimiques
Selon M. Kerry, Etats-Unis et Russie ont trouvé un terrain d’entente à l’occasion d’une rencontre avec son homologue russe, Sergueï Lavrov, en marge d’une réunion de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean) à Kuala Lumpur, en Malaisie.
Le département d’Etat américain a ouvert les discussions à ce sujet avec Moscou il y a plusieurs mois. Mais le pays, qui dispose d’un droit de veto au Conseil de sécurité, n’a jamais retiré son soutien au régime de Bachar Al-Assad et a empêché toute action de l’ONU contre Damas depuis le déclenchement du conflit il y a un peu plus de quatre ans.
La Syrie a officiellement intégré la convention sur l’interdiction des armes chimiques en octobre 2013 dans le cadre d’un accord russo-américain sur le démantèlement de son arsenal chimique, après des accusations contre le régime d’utilisation de gaz sarin lors d’une attaque meurtrière près de Damas.
Source: lemonde.fr