L’Association des anciens boxeurs et des entraîneurs de boxe du Mali (ABEM) a été portée sur les fonts baptismaux le samedi 12 octobre 2024. La création de cette organisation découle de la volonté de ces acteurs incontournables de redonner au noble art malien ses lettres de noblesse dans un environnement managérial assaini.
Association des anciens boxeurs et des entraîneurs de boxe du Mali (ABEM) ! C’est le nom d’une nouvelle organisation officiellement créée le 12 octobre 2024 à l’issue d’une assemblée constitutive tenue à la Maison des jeunes de Bamako. Elle est dirigée par un Conseil exécutif composé de 15 membres élus pour un mandat de quatre ans. La présidence a été confiée à M. Alassane Barro, un ancien boxeur et promoteur du Club feu Pierre Diakité, du nom du journaliste (ORTM) et passionné de boxe, arraché à notre affection le 4 novembre 2006 à Saint-Domingue (République Dominicaine). Il y assistait au congrès de l’Association Internationale de Boxe (AIBA). Secrétaire général de la ligue de Bamako, M. Barro est également le secrétaire à l’organisation de la Fédération malienne de boxe (FEMABOXE).
Le Sergent-major Moussa Konaté a été élu premier vice-président alors qu’Aminata Samaké dite «Mimi» et Mahamadou Sangaré, tous deux issus du Ring Belkhir Kéita, ont été élus respectivement deuxième vice-président et secrétaire général. Quant à Fodé Kéita, il a été élu secrétaire à l’information et à la communication. Presque tous les grands clubs du district de Bamako ont participé à l’assemblée constitutive.
«Soyons clairs, l’ABEM n’a pas été établie pour concurrencer la Femaboxe, la ligue de boxe du District de Bamako ou tout autre organisme sportif du pays. Notre objectif est d’unir les dojos et de les restructurer afin qu’ils puissent pleinement jouer leur rôle dans la promotion et le développement de la boxe malienne», a déclaré Alassane Barro. «En d’autres termes, nous soutiendrons la fédération et les ligues au Mali pour développer la boxe dans notre pays», a-t-il ajouté. Le président de la jeune association est convaincu qu’elle «peut et va rehausser le noble art au Mali». Et il a invité tous les acteurs du mouvement sportif national à «nous soutenir dans l’atteinte de nos objectifs».
Mais, pour des observateurs avertis du sport malien, ces acteurs viennent ainsi de franchir un pas décisif dans leur combat en faveur d’un management responsable et vertueux de la boxe malienne. En effet, l’assemblée générale constitutive du 12 octobre dernier avait été précédée de plusieurs réunions à la Maison des Jeunes durant lesquelles des anciens boxeurs et les entraîneurs avaient clairement affiché leur volonté de contribuer au renouveau du noble art. Soucieux de la bonne marche des activités sportives, de la boxe en particulier, ils s’étaient déjà rencontrés au moins trois fois pour mener la réflexion sur la vie des clubs et la problématique du renouvellement des instances dirigeantes de la boxe malienne. Et l’unanimité a toujours été faite pour «le renouvellement immédiat» de la ligue de Bamako voire de toutes les instances dirigeantes de la boxe malienne, c’est-à-dire les clubs, les ligues et la Fédération malienne de boxe.
D’ailleurs, à l’issue de la première réunion, une commission avait été mise en place comme «une tribune d’échanges et de réflexions entre les entraîneurs de boxe de Bamako». Le choix avait été toujours porté sur M. Alassane Barro pour assurer la «présidence provisoire» de cette commission. D’autres réunions ont suivi pour approfondir les sujets abordés lors de la première rencontre. «Nous ne jetons la pierre à personne, nous ne convoitons la place de personnes parce que nous avons une part de responsabilité dans la léthargie actuelle de notre noble art. Ce que nous voulons, c’est le renouveau de la boxe malienne avec des clubs restructurés, des pratiquants mieux encadrés et motivés avec des dirigeants conscients de leurs responsabilités managériales pour attirer de nouveaux partenaires autour de la boxe agonisante depuis des années. Et je pense qu’on ne peut que nous suivre quand on a cette ferme conviction de servir ce sport», nous a une fois confié M. Barro.
Et d’ajouter, «peu importe celui qui sera président. Nous réclamons juste le renouvellement de la ligue, dont le bureau vient de faire 10 ans sans bilan, et de la fédération. Et nous n’allons rien ménager pour que les bureaux mis en place puissent désormais fonctionner en conformité avec les textes». Aujourd’hui, l’ABEM leur donne la possibilité de mener ce noble et légitime combat dans un cadre légal.
A noter que, avant de commencer les délibérations le 12 octobre dernier, une minute de silence a été observée à la mémoire de Moctar Koné, l’ancien entraîneur du Ring Belkir Kéita, récemment décédé à l’affection du noble art malien.
Alphaly
