Dans le cadre de l’émission Foroba Baro diffusée sur Renouveau TV, Abdel Karim Konaté, le président par intérim de l’ADEMA-PASJ, a profité de son passage pour clarifier plusieurs questions d’actualité concernant la Transition, la situation politique nationale, et les défis auxquels le Mali est confronté. Cette intervention, le 22 octobre 2024, a été l’occasion pour lui de réaffirmer le soutien de son parti aux autorités actuelles tout en exprimant ses opinions sur divers sujets, y compris l’éventuelle candidature d’Assimi Goita, la sortie du Mali de la CEDEAO, et la situation des acteurs politiques incarcérés.

Un soutien stratégique à la Transition

Bamada.net-Abdel Karim Konaté a souligné que l’ADEMA-PASJ soutient les autorités de Transition, en accord avec les recommandations du dernier congrès du parti. Ce soutien vise à accompagner les réformes en cours et à contribuer à la stabilisation du pays. Interrogé sur une possible candidature d’Assimi Goita à la présidence, « Empé » a préféré garder une certaine réserve tout en ajoutant : « Je ne vois pas d’inconvénient pour tout Malien qui présente un projet viable pour le Mali ». Une déclaration qui laisse entrevoir une ouverture sur la question, sans pour autant s’engager directement.

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Une sortie de la CEDEAO controversée mais comprise

Abdel Karim Konaté a également abordé la récente décision des autorités de sortir le Mali de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), une décision qu’il reconnaît comme délicate pour son parti. « Nous comprenons la décision de sortie du Mali de la CEDEAO. C’est une décision qui ne nous enchante pas, vu que notre premier président, Alpha Oumar Konaré, a été l’initiateur de plusieurs actions visant à consolider la CEDEAO », a-t-il expliqué. Le dirigeant a ainsi rappelé l’héritage panafricaniste de l’ADEMA-PASJ, tout en acceptant la rupture avec l’organisation régionale dans le contexte actuel.

Plaidoyer pour les acteurs politiques incarcérés

« Empé » a évoqué la situation des acteurs politiques incarcérés et a confirmé que des démarches sont en cours pour plaider en faveur de leur libération. Pour cela, l’ADEMA-PASJ s’est notamment rapproché de leaders religieux influents comme Chérif Ousmane Madani Haidara, guide spirituel des Ançars et président du Haut Conseil Islamique du Mali. Ces démarches soulignent l’importance de la réconciliation dans un contexte politique encore polarisé.

Hommage aux efforts des autorités pour les forces armées

Abdel Karim Konaté a salué les efforts des nouvelles autorités pour renforcer les capacités des forces armées maliennes. Selon lui, des visites dans des camps militaires ont révélé un manque d’équipement qui, bien que préoccupant, est progressivement comblé par l’engagement de la Transition. « J’ai visité des camps militaires où j’ai vu des effectifs de 140 ou 150 soldats se partager une quarantaine d’armes. C’est difficile à dire, mais c’est la réalité », a-t-il souligné, tout en reconnaissant le travail des autorités dans l’équipement et la réorganisation de l’armée malienne.

Clarification sur le dossier des immeubles administratifs

Profitant de son passage, le président par intérim de l’ADEMA-PASJ a également abordé un sujet sensible : la vente de bâtiments administratifs sous le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK). Il a expliqué que cette décision avait été envisagée lorsqu’il était ministre des Finances, mais qu’il avait demandé au Premier ministre de l’époque, feu Diango Sissoko, de suspendre le projet jusqu’à l’élection d’un nouveau président. Par cette déclaration, Abdel Karim Konaté souhaite sans doute marquer la transparence dans la gestion des biens publics, un sujet qui reste d’actualité et souvent source de débats.

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L’intervention d’Abdel Karim Konaté sur Renouveau TV a permis de faire la lumière sur les choix stratégiques de l’ADEMA-PASJ dans le contexte actuel de Transition. Attaché aux valeurs de son parti et attentif aux dynamiques sociales et politiques du pays, « Empé » s’efforce de naviguer entre le soutien aux nouvelles autorités et la préservation de l’héritage et des principes de l’ADEMA-PASJ. Ses propos sont une invitation à un dialogue inclusif pour construire un Mali plus fort et plus uni face aux défis de l’heure.

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BEH COULIBALY

Source: Bamada.net