Le soutien de l’ADEMA-PASJ aux nouvelles autorités s’inscrit dans le cadre de l’application des recommandations issues du dernier congrès du parti, a déclaré l’ex-Président Directeur Général de l’Office du Niger et ancien ministre sous le régime précédent. Interrogé sur une éventuelle candidature d’Assimi Goita, le Président par intérim de l’ADEMA-PASJ, Abdel Karim Konaté dit «Empé», a exprimé sa position : « Personnellement, je ne saurais me prononcer sur une éventuelle candidature d’Assimi Goita. Je ne vois pas d’inconvénient pour tout Malien qui présente un projet viable pour le Mali », a-t-il affirmé.
Concernant la décision des autorités de retirer le pays de la CEDEAO, Abdel Karim Konaté a précisé:
« Nous comprenons la décision de sortie du Mali de la CEDEAO. C’est une décision qui ne nous enchante pas, vu que notre premier président, Alpha Oumar Konaré, a été l’initiateur de plusieurs actions visant à consolider la CEDEAO », a-t-il expliqué sans faire de longs commentaires. Au sujet de la situation des acteurs politiques incarcérés, «Empé» a confirmé que des démarches ont été entreprises, notamment auprès des leaders religieux, tels que le Guide spirituel des Ançars et Président du Haut Conseil Islamique du Mali, Chérif Ousmane Madani Haidara. « Nous les avons approchés pour qu’ils plaident auprès des autorités en faveur de la libération des leaders politiques incarcérés », a confié Abdel Karim Konaté, déplorant par ailleurs le manque de cohérence des acteurs politiques face aux nombreux défis. Il a également critiqué l’absence de coordination entre les partis politiques, tout en rendant hommage aux nouvelles autorités pour les efforts déployés en faveur des forces armées maliennes. « Il est évident que je rends hommage à ces militaires qui ont réussi à équiper l’armée. J’ai visité des camps militaires où j’ai vu des effectifs de 140 ou 150 soldats se partager une quarantaine d’armes. C’est difficile à dire, mais c’est la réalité », a-t-il déclaré.
Profitant de l’occasion, «Empé» a aussi apporté des éclaircissements sur le dossier des immeubles de l’État qui auraient été bradés sous le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK). « La vente des bâtiments administratifs a été envisagée au moment où j’étais ministre des Finances. J’avais saisi le Premier ministre de l’époque, feu Diango Sissoko, pour lui proposer de mettre le dossier de côté en attendant l’élection d’un nouveau président », a-t-il expliqué. ■
LAYA DIARRA