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Empêché de rencontrer ses clients, Bah N’Daw et Moctar Ouane: Me Mamadou Ismaëla Konaté qualifie l’acte de “dictature’’

 L’ancien président de la Transition, Bah N’Daw et son Premier Ministre Moctar Ouane sont toujours assignés à résidence surveillée. Selon les dires de leur avocat, il a été empêché d’entrer en contact avec ses clients. Me Mamadou Ismaëla Konaté dénonce un “État de dictature’’ au Mali et menace de saisir la Cour de justice de la CEDEAO au cas où ses clients ne recouvrent pas immédiatement leur “totale liberté de mouvement’’.  

 

 Engagé par l’ancien président de la Transition Bah N’Daw et son Premier Ministre, Moctar Ouane, assignés à résidence surveillée depuis le 24 mai dernier où le pays a connu son deuxième coup de force en seulement neuf mois, l’avocat Mamadou Ismaëla Konaté a dénoncé lundi, “la dictature’’ des militaires qui dirigent la Transition. À l’en croire, il a été contrarié dans l’exercice de sa fonction. Face à cette situation, l’ancien ministre de la Justice annonce saisir le bâtonnier de l’Ordre des avocats du Mali (OAM). “Des hommes armés m’empêchent d’accéder à Bah N’Dah et Moctar Ouane illégalement gardés à leurs domiciles/résidences. Inadmissible et insupportable. Je me réfère désormais au bâtonnier de l’OAM’’, a-t-il tweeté sur son compte.  

Et de s’interroger :“ne sommes-nous pas en dictature ici aussi ? Lorsque l’on assigne à résidence sans droit ni motif et sans base juridique …, lorsqu’on empêche un avocat d’accéder à ses clients au nom de la liberté d’exercice…, lorsque le droit est violé et les citoyens bafoués au vu et au su de tous’’.  

Récemment, Me Mamadou Ismaëla Konaté avait menacé de saisir, en urgence, la Cour de justice de la CEDEAO, au cas où ses clients ne recouvrent pas immédiatement leur “totale liberté de mouvement « Cela, » en mettant personnellement en cause le Colonel Goïta.’’  

En dépit de cette menace, et les appels répétés de la CNDH, les autorités actuelles sont restées silencieuses et imperturbables.  

Du coup, cette mise en résidence surveillée suscite plusieurs interrogations sur la version donnée par les militaires le 24 mai dernier où un deuxième coup de force avait été perpétré par les putschistes. De quoi ont-ils peur au point de surveiller Bah N’Daw et Moctar Ouane comme du lait sur le feu ? L’avenir nous le dira.  

Bourama Kéïta  

Source : LE COMBAT

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