Dans un communiqué rendu public, le 3 juillet 2025, le gouverneur de la région de Ségou a prorogé le Couvre-feu instauré dans la région, le 4 juin 2025. Dans cette annonce, le chef de l’exécutif régional précise que ce nouveau délai qui prend fin le 4 aout prochain est reconductible tant les menaces d’attaques terroristes demeurent toujours.
« Le couvre-feu installé sur toute l’étendue de la région de Ségou par la Décision n° 2025-233/GRS-CAB du 4 juin 2025, est prorogé pour une durée de trente (30) jours, reconductible, allant du vendredi 4 juillet au samedi 2 août 2025, de 22 heures 00 minute à 06 heures 00 minute du matin », indique ce communiqué.
Entré en vigueur dès la date de signature, c’est-à-dire, le 3 juillet, cette mesure restreint, de 22 heures 00 minute à 06 heures 00 minute du matin, la circulation des personnes et de tous les engins de transport hormis les véhicules et autres engins de service des forces de défense et de sécurité et les ambulances munies d’ordre de mission.
Dans le contexte actuel où les terroristes tentent par tous les moyens de se réorganiser à travers une intensification des attaques au nord, entre et sud du pays, cette mesure vise à démasquer d’éventuels mouvements des groupes armés terroristes qui aiment se confondre aux populations.
Il faut noter qu’à la suite de l’attaque contre le camp militaire et l’aéroport de Tombouctou, l’exécutif régional avait également revu le 2 juin, de 21 h à 6 h du matin, le couvre-feu en vigueur dans la région depuis 2023.
D’ailleurs, pour contenir la recrudescence actuelle des attaques terroristes, les plus hautes autorités du Mali ont renforcé les dispositifs sécuritaires au niveau de plusieurs points stratégiques sur l’ensemble du territoire national.
C’est ainsi que le 4 juillet 2025, le colonel Seydou Bassirou Niangado, commandant secteur-3 de l’Opération Dougoukoloko a annoncé l’interdiction formelle du transport et d’hébergement des migrants dans les villes de Tombouctou.
Compte tenu de l’importance des défis sécuritaires, les forces de défense et de sécurité ont tenu de veiller au respect scrupuleux de ces nouvelles dispositions.
« Le Commandant de la Zone de Défense n°2, le Commandant de Région n°5 de la Gendarmerie nationale, le Commandant de la 4e Région de la Garde nationale, les Directeurs régionaux de la Police nationale et de la Protection civile sont chargés chacun en ce qui le concerne de l’exécution de la présente décision », instruit le gouverneur de la cité des Balanzan, le commissaire général de police Soulaïmane Traoré, dans son communiqué.
Issa Djiguiba