Mali-Tribune : Quelle a été votre réaction à l’annonce de la mort du Pape François ?
Abbé Félix Coulibaly : C’est avec une grande tristesse que j’ai appris la nouvelle. Le Pape François était une figure marquante de notre époque, un pasteur proche des pauvres, des exclus, un homme de paix et de dialogue. Il a été malade pendant un certain temps, et son départ laisse un vide immense. Mais en tant que croyants, nous avons foi en la résurrection et en la continuité de l’Église.
Mali-Tribune : En quoi ce décès affecte les fidèles à travers le monde ?
Abbé F. C. : Le Pape n’était pas seulement le chef de l’Eglise catholique ; il représentait un repère moral pour des millions de personnes, croyantes ou non, chrétiennes ou musulmanes. Son message d’amour, de justice sociale et d’écologie intégrale a touché bien au-delà des cercles religieux. Son décès suscite une profonde émotion, mais il ravive aussi l’unité des chrétiens autour de sa mémoire.
Mali-Tribune : Comment le pontificat du Pape François pourrait-il entrer dans l’histoire de l’Eglise ?
Abbé F. C. : Il a été un réformateur audacieux. Il a abordé des sujets sensibles : les abus dans l’Eglise, la pauvreté, la place des femmes, l’écologie, et le dialogue interreligieux. Il a redonné un visage plus humble à la papauté. Je pense que l’histoire se souviendra de lui comme du Pape qui a cherché à réparer l’Eglise en revenant à l’Evangile des pauvres.
Mali-Tribune : Que se passe-t-il après la mort d’un Pape ?
Abbé F. C. : C’est une période de Transition marquée par le recueillement, la prière et l’attente. En l’absence du Pape, le gouvernement de l’Église est confié au Collège des cardinaux, qui administre les affaires courantes. Les cérémonies funéraires du Pape défunt suivent un protocole bien défini. Ensuite, un conclave est organisé pour élire son successeur.
Mali-Tribune : Pourquoi le conclave est-il si secret ?
Abbé F. C. : Parce qu’il en va de la direction spirituelle de plus d’un milliard de catholiques. Les cardinaux sont enfermés dans la chapelle Sixtine, sans aucun contact avec l’extérieur. Ils doivent voter dans un esprit de prière, de silence et de réflexion. Ce secret préserve la liberté de l’Esprit Saint dans ce choix, en évitant les pressions politiques ou médiatiques.
Le décès du Pape François marque une page historique, mais son héritage demeure vivant dans les cœurs des fidèles et dans les actions de l’Église universelle. Son engagement en faveur de la justice sociale et de la fraternité reste une source d’inspiration pour des millions de personnes à travers le monde.
Propos recueillis par Regina Déna
(stagiaire)
Source : Mali Tribune