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Assemblée générale extraordinaire de la FEMAFOOT : LE CLCM GAGNE SON PARI


Le Comité exécutif de la Fédération malienne de football (FEMAFOOT) a tout tenté pour empêcher la tenue de l’Assemblée générale extraordinaire convoquée par le Collectif des ligues et clubs majoritaires (CLCM) et jusqu’au dernier moment, l’incertitude planait sur la rencontre
. Mais comme l’avaient assuré les responsables du CLCM, l’Assemblée générale extraordinaire a bien eu lieu hier dans un grand hôtel de la capitale, les membres de la fédération demandeurs de la rencontre ayant réussi à réunir la signature de la majorité du collège électoral, soit 31 voix sur les 55 membres votants.

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L’AS Bakaridjan de Barouéli, l’Association des entraîneurs de football du Mali (AEFM) et la ligue de Kayes ont, en effet, décidé de rejoindre le CLCM, portant ainsi à 31 le nombre de délégués présents à l’assemblée. Le nom de ces membres votants figure également sur la liste des signatures qui auraient accordé leur soutien au bureau fédéral, mais les délégués de l’AS Bakaridjan, de l’AEFM et de la ligue de Kayes étaient présents hier à l’assemblée et tous les trois ont remis leur mandant au CLCM. Le nouveau champion du District, l’ASKO dont le nom figure sur la liste de la fédération, était également présent à la rencontre, mais en tant qu’invité, précisera un membre de la commission d’organisation.
C’est dire même si l’on exclue les quatre clubs relégués en D2, à savoir le Djoliba, le CSK, le COB et Avenir de Tombouctou, le CLCM obtiendra toujours la majorité avec 27 voix sur 51 selon le nouveau collège électoral communiqué par la fédération. Visiblement surpris de la grande mobilisation des membres du CLCM, le président d’honneur des anciens présidents de la FEMAFOOT, Tidiani Niambélé dira d’entrée de jeu que l’Assemblée générale extraordinaire «est en conformité totale avec les statuts de la fédération», ajoutant qu’on aurait pu éviter d’en arriver là «si l’actuel bureau fédéral n’était restée sourd à tous les appels et insensible à toutes les propositions de règlement à l’amiable».
«En tant que président des présidents d’honneur de la fédération, je ne saurai être un censeur du moment présent. Au contraire, je me satisfais de l’arrivée de ce temps de responsabilité et de redressement de notre football», soulignera Tidiani Niambélé avant de marteler que le vrai problème du football malien «est la mauvaise gouvernance».
Depuis 2007, indiquera-t-il, les présidents d’honneur de la fédération n’ont cessé de tirer la sonnette d’alarme, mais leurs inquiétudes n’ont jamais été prises par l’instance dirigeante du football national. «Nos recommandations auraient pu tirer, pour le bien du football, une gouvernance moderne, équilibrée et démocratique. Malheureusement, regrette aujourd’hui Tidiani Niambélé, la gouvernance de votre temps est ravalée à une vulgaire bataille d’écuries présidentielles dans laquelle le culte de l’argent est élevé au rang de la normale coutume. La gouvernance du temps présent a divorcé d’avec les bonnes mœurs des pères fondateurs du football malien. Elle a assassiné l’esprit du Mali qui est solidarité et concorde. Elle éprouve de la délectation à voir des clubs historiques s’entre-déchirer. A vouloir casser la colonne vertébrale de notre football, on ne se serait pas pris autrement», dira le président d’honneur des anciens présidents de la fédération. «Votre mission, indiquera Tidiani Niambélé en s’adressant au CLCM, est le rassemblement des morceaux éparpillés pour ouvrir de nouvelles pistes d’espérance. Dans cette mutation, vous garderez à l’esprit que la bonne gouvernance est un besoin, un devoir, qu’elle seule confère légitimité et autonomie à une association sportive, et point de diktat des valeurs inversées du comité exécutif».
Auparavant, le président de la ligue de football du District, Boubacar Monzon Traoré avait également insisté sur l’importance de l’Assemblée générale extraordinaire du CLCM, martelant que le dimanche 30 août restera à jamais «un grand jour pour le football malien» et que la tenue de la rencontre «permettra à la famille du foot de se pencher au chevet de notre sport roi malade».
«Notre objectif, insistera-t-il, est que la mauvaise gouvernance s’arrête aujourd’hui et que le football malien reprenne sa marche en avant dans un environnement apaisé sans exclusion, ni ostracisme. Allah, toi qui voit, toi qui entend tout, toi qui sait tout, toi qui peut extraire un micron de vérité enfoui sous une montagne de mensonges, Allah, aiguise nos esprits, apaise nos cœurs et guide nos pas», conclura Boubacar Monzon Traoré sous les ovations des délégués et des invités parmi lesquels figuraient quelques membres du comité exécutif et plusieurs anciens internationaux. Entre autres on peut citer Abéta Ag Seydou, Salaha Baby, Me Bassilifou Sylla, Yéli Sissoko, les deux derniers étaient suspendus jusqu’à hier. Des centaines de supporters sont également venus à l’hôtel pour manifester leur soutien au CLCM.
Il convient de signaler que 72h avant la tenue de l’assemblée, le président de la FEMAFOOT, Boubacar Monzon Traoré avait saisi le tribunal de la Commune III pour l’annulation de la rencontre, mais le juge Daba Faradj s’est déclaré incompétent et renvoyé les deux protagonistes dos à dos.
Dès lors, rien ne pouvait plus empêcher l’organisation de l’assemblée, surtout que le CLCM était convaincu de rassembler la signature de la majorité du collège électoral. Selon nos informations, la FIFA a adressé une correspondance au président de la FEMAFOOT, lui demandant d’organiser une assemblée ordinaire au plus tard en octobre et à laquelle seront conviés tous les acteurs du football national. La même source ajoute que l’instance suprême du football mondial a également précisé que tous les sujets doivent être abordés lors de cette assemblée. Mais avec l’Assemblée générale extraordinaire organisée hier par le CLCM et l’adoption par les délégués de la décision de révocation du président de la FEMAFOOT, Boubacar Baba Diarra, on peut se demander si la lettre de la FIFA servira encore à quelque chose.
S. B. TOUNKARA

source : L’ Essor

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