Dans un communiqué, Florence Parly, ministre des Armées française annonce le renforcement de la force Barkhane dans la zone dite des « trois frontières ». 600 soldats seront déployés entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Communiqué.
Le Président de la République, chef des Armées, a pris la décision d’augmenter les effectifs déployés dans la bande sahélo-saharienne pour les porter à environ 5100 militaires, soit une augmentation de 600 soldats.
Cette décision s’inscrit dans les orientations du sommet de Pau et de la construction de la Coalition pour le Sahel.
Il s’agit d’un effort conséquent pour les armées françaises : l’essentiel des renforts sera déployé dans la zone dite des « trois frontières » entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Une autre partie de ces renforts sera engagée directement au sein des forces du G5 Sahel pour les accompagner au combat.
La lutte contre le terrorisme est notre priorité : au Sahel, la France est en première ligne mais elle ne doit pas être seule.
Le Tchad devrait bientôt déployer un bataillon supplémentaire au sein de la force conjointe du G5 Sahel dans la région des trois frontières. Les Européens se mobilisent également, à l’image des Tchèques, dont le gouvernement vient d’annoncer l’intention de déployer 60 militaires au sein de la Task Force Takuba, qui rassemblera différentes unités de Forces spéciales européennes. De nouvelles annonces devraient intervenir prochainement, en fonction des calendriers politiques et parlementaires des pays souhaitant nous rejoindre.
Parallèlement, la France est en faveur d’une extension du mandat de la mission de formation de l’Union européenne (EUTM) pour lui permettre de coopérer avec les forces armées d’autres pays du G5 et d’assurer ainsi une partie plus importante de leur formation.
Le ministère des Armées est entièrement mobilisé avec le ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères pour concrétiser la dynamique du sommet de Pau. La solution à la crise actuelle n’est pas uniquement militaire, mais globale, politique, sécuritaire, économique.
Le Président de la République a rappelé en conseil de défense cette semaine que cette étape majeure de notre engagement au Sahel doit marquer un tournant à la fois dans la mobilisation de nos partenaires européens et la montée en puissance des forces du G5.
Nos militaires incarnent le bras armé de la République. Chaque jour, ils combattent avec la même détermination un ennemi fugace et asymétrique. Le renfort annoncé par le Président de la République doit nous permettre d’accentuer la pression contre l’EIGS (Etat islamique au grand Sahara) organisation terroriste agissant pour le compte de Daech. Nous ne laisserons aucun espace à ceux qui veulent déstabiliser le Sahel.
Source: Icimali