Le président Zimbabwéen a, dans le cadre de son remaniement ministériel, créé un nouveau ministère, celui de la Cyber-sécurité.
Robert Mugabe, a nommé à la tête de ce département l’ancien ministre des Finances, Patrick Chinamasa. Ce dernier aura la lourde tâche de se concentrer sur les crimes dans les réseaux sociaux et sur d’autres sites Web.
La création de ce ministère intervient après que Patrick Chinamasa a déclaré le mois dernier que le gouvernement traiterait désormais les médias sociaux comme une menace pour la sécurité après avoir accusé les utilisateurs de répandre des fausses rumeurs sur les pénuries de denrées alimentaires qui ont provoqué les hausses de prix.
Le gouvernement a été menacé par les réseaux sociaux après que des activistes tels que le pasteur Evan Mawararire et son mouvement #ThisFlag ont utilisé les ont utilisés pour organiser les plus grandes manifestations anti-gouvernementales en une décennie.
L’annonce de la création de ce ministère a suscité les critiques des activistes qui ont pris d’assaut Twitter pour se moquer de Patrick Chinamasa, le qualifiant de ministre des affaires Twitter, Facebook, Instagram et WhatsApp.
Ce dernier, avocat de profession, sera également chargé de présenter au parlement un projet de loi sur la cybercriminalité qui pénalise la diffusion de fausses informations sur Internet, la propagande de la p*rnographie, la cyber intimidation et les activités en ligne susceptibles de nuire au gouvernement.
Patrick Chinamasa a été nommé ministre des Finances après la réélection de Mugabe en 2013 et son transfert à la tête du nouveau Ministère de la Cyber-sécurité, était inattendu. Il a été remplacé par l’ancien ministre des affaires intérieures, Ignatius Chombo, une nomination qui s’inscrit dans le contexte d’une grave pénurie de devises étrangères.
Robert Mugabe qui dirige l’ancienne colonie britannique depuis son indépendance en 1980, a déclaré qu’il briguerait un cinquième mandat lors des prochaines élections prévues pour 2018.