L’année 2019 doit être une année pour finir tout le lot des 16000 combattants armées, c’est du moins la conviction du président de la Commission désarmement, démobilisation Ould Sidi Mohamed Zahabi qui, au cours, d’un entretien est revenu sur le fonctionnement et les activités ainsi que le bilan de cette structure qui a été créée il y’a deux ans.
Selon Zahabi Ould Sidi Mohamed, la Commission nationale de désarmement, démobilisation et réinsertion (CNDDR) est une structure qui s’occupe surtout de l’aspect démobilisation et réinsertion. « Une fois le combattant enregistré dira-t-il, il est soumis à un contrôle d’identité pour s’assurer que ce sont des nationaux maliens parce que le programme ne concerne que les Maliens. C’est pour dire donc qu’une fois que le combattant arrive, il a deux choix. Il va passer des tests militaires et ensuite une visite médicale selon l’option qu’il va choisir. S’il remplit les conditions et s’il veut être dans le corps de l’Etat, la Commission d’intégration se charge de vérifier ses critères s’il peut être recruté au niveau de l’armée ou de la fonction publique.»
Concernant les missions assignées à la Commission, M. Zahabi a fait savoir que c’est le désarmement des combattants et tout ce qui entre dans le volet réinsertion. « Le volet réinsertion peut aussi concerner les communautés qui ont été victime de la violence et souvent il y a aussi des projets réinsertion communautaires qui ont été entrepris ».
Pour Zahabi Ould Sidi Mohamed, en termes de bilan, une phase très importante a été réalisée en une année. « Il s’agit de la phase première du DDR qu’on appelle l’enregistrement. C’est-à-dire les bases de données grâce à la coopération des mouvements signataires qu’il faut saluer, ils ont coopéré dans cette phase d’enregistrement. Nous avons aujourd’hui terminé avec cette phase, nous avons une base de données qui est sécurisée dans un endroit sûr. Sur les 36000 combattants, il y a en à peu près 16000 qui sont enregistrés avec des armes et qui, au sens du DDR, on peut dire que ces 16000 combattants, c’est eux qui ont répondu au critère parce que par définition pour être éligible à ces programmes, il faut avoir une arme de guerre fonctionnelle », affirme-t-il.
A l’en croire, et cette banque de données a facilité la phase qui a démarré le 06 novembre à partir de Gao par le lancement du programme de désarmement où ils ont pu enregistrer 1600 combattants des MOC qui se sont présentés et ont été désarmés.
« Je veux vous dire donc que ça c’est la première opération qui est presque terminée, il reste les retardataires », a rassuré le président de la commission DDR. Et d’ajouter « il faut se féliciter que l’opération a eu lieu non seulement à Gao mais aussi à Kidal avec une coopération des mouvements et à Tombouctou ». « Nous comptons sur 2019 pour finir tout le lot des 16000 combattants qui sont armés. Nous sommes d’accord avec les mouvements que ceux qui sont armés doivent être passés au training au cours de cette année et que, d’ici octobre, nous finissions avec tout le lot ».
Bintou Diarra
Source: lechallenger