Le projet de loi d’entente nationale déposé sur la table de l’Assemblée Nationale au cœur d’une rencontre d’information dans la salle de spectacle de Dioila le 6 janvier 2019. Les députés de la désormais région ont expliqué les tenants et aboutissants du texte controversé à la population qui leur a donné son feu vert pour l’adopter.
Les députés de Dioila, Mamadou Diarrassouba, Daouda Coulibaly et Cheick Fantamady Traoré ont initié un dialogue avec leur base sur le projet portant loi d’entente nationale. Une première dans cette localité devenue depuis peu une région car même s’ils sont habitués à la restitution à leur mandant, les élus de Dioïla étaient à leur premier exercice du genre avec la population sur un projet de loi en instance de vote à l’Assemblée Nationale.
Élus locaux, chefs et conseillers de villages, représentants de la jeunesse et des femmes, ils étaient très nombreux à prendre part à cette rencontre. Le projet de loi a été déchiffré en français et expliqué en bambara par les députés pour une bonne compréhension de la population. Ce qui a permis aux uns et aux autres de mieux cerner le texte.
Honorable Mamadou Diarrassouba et ses collègues ont expliqué que ce projet de loi est une exigence de la Charte pour la paix, l’unité et la réconciliation nationale issue des travaux de la Conférence d’entente nationale tenue du 27 mars au 2 avril 2018 à Bamako. Il entend traduire dans les faits l’idée du pardon rappelée dans ladite Charte qui devrait faciliter le retour de la paix dans notre pays.
Honorable Diarrassouba a rappelé que ce projet de loi n’est pas abandonné par l’Assemblée nationale, contrairement à certaines informations. Selon lui, il a été retiré de la session extraordinaire et sera examiné au cours de la session d’avril. A l’en croire, tous les crimes ne sont pas pris en compte dans ce projet de loi. « Les crimes de guerre, crimes contre l’humanité, les viols et tout autre crime réputés imprescriptibles ne sont pas concernés », a-t-il fait savoir.
Cet exercice a été salué et bien apprécié par la population. Pour les participants, elle donne l’occasion à toute la population d’être mieux informée et permet aux élus d’être plus proches de leur base. Ils ont donné leur feu vert aux élus pour voter cette loi perçue comme une avancée significative. Certains participants à cette rencontre proposent pour la stabilité définitive du Mali, la création d’un comité des anciens présidents de la République afin de leur permettre de donner leur point de vue et d’apporter leur expérience à la bonne marche des affaires publiques.
Drissa Togola
Source: lechallenger