L’État malien, notamment le chef du gouvernement, n’a pas manqué de renforcer la présence des FAMa au centre du pays afin de freiner l’avancée et la recrudescence des attaques atroces contre les communautés. En dépit de cette situation, le mal n’est pas vaincu, les enlèvements et les exécutions sommaires ont continué de plus belle.
Ce Vendredi, 1er Mars 2019, dans la localité de Youwarou, des éléments de l’armée malienne, selon nos sources sur place, se seraient illustrés avec une incroyable indiscipline. Au moins 70 éléments du détachement FAMa, dans cette ville se sont indignés contre la prolongation de leur détachement pour trois (03) mois supplémentaires. Ces réactions seraient venues, suite à des messages radiophoniques visant à informer l’opinion.
Contrariés par cette décision de leur hiérarchie, ces éléments auraient effectué « des tirs de rébellion à l’arme lourde et à l’arme légère durant au moins une heure environ », nous confirment des habitants que nous avons contactés sur place. Le patron du détachement aurait été convoqué par le commandant de zone de Mopti pour, dit-on, engager l’ouverture d’une enquête.
Nos sources, bien introduites, rapportent que ces éléments avancent qu’ils ne compteraient plus effectuer de missions, notamment, des patrouilles, des escortes et surtout, la sécurisation des populations tant qu’ils ne seraient pas relevés dudit détachement. De l’insubordination ou de la provocation ? Il est plus sage que le sommet prenne conscience du calvaire du terrain et les détails se gèrent avec responsabilité.
Dans cette zone rouge, où ces éléments ont quotidiennement résisté face aux attaques permanentes. Certains habitants auraient même abandonné la ville, croyant que c’était une attaque djihadiste qui était en cours : « Nous avons pensé que c’était des terroristes qui nous attaquaient. On n’avait aucun courage après ces nombreux tirs, violents parfois. Nous avons cherché à nous mettre à l’abri » nous a expliqué un boutiquier visiblement terrorisé.
Après instruction de la hiérarchie, une mission composée d’officiers d’État-major serait en partance vers Mopti. Nos investigations se poursuivront, d’autant plus que ce n’est ni la première ni la deuxième fois que de tels actes, inadmissibles dans une armée.
L’ancien Ministre de l’Enseignement Supérieur, Me Mountaga Tall, avait, dans une de ses sorties médiatiques, insisté que la relève à temps échu, des hommes sur le terrain, devrait se faire convenablement, demandant plus d’équité et de traitement. Mais visiblement, la surdité de Tiémoko Sangaré et de ses collaborateurs concernés continue de mettre en danger le semblant de stabilité d’un pays fortement accidenté par des décisions de stagiaires.
Rien ne devrait entamer le moral des troupes, surtout avec cette nouvelle psychose « résurrection » d’Amadou Kouffa apparu dans une vidéo diffusé partout.
Figaro Mali