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Yirmadio/Niamana-Plateau : Les femmes crient “An Torola”

“An Torola” ! “Do kèra” ! “On est fatigué” ! “Ça suffit” ! Ce sont les cris du cœur des femmes de Niamana-Plateau, derrière Yirimadio contre les carriers (extracteurs de roche) dans leur zone. C’était lors d’un grand rassemblement de femmes et d’enfants dans les carrières de Niamana-Plateau le week-end dernier. Elles ont crié leur ras-le-bol contre les extracteurs de roches.

“On en a marre ! On est fatiguées ! Ça suffit”, clamaient plusieurs femmes lors d’un grand rassemblement dans le grand bas-fond de carrière d’extraction de roche de Niamana-Plateau. En effet depuis longtemps, certains ouvriers s’adonnent à l’extraction de roches à Niamana-Plateau. Des collines entières sont démolies et réduites en pierre de construction pour vente par ces ouvriers. Mais le week-end dernier, les femmes de la zone ont dit : “Stop” ! Elles ne veulent plus de ça dans leur zone.

“Leur travail commence à nous causer des dommages. Ils commencent à toucher nos agglomérations. Les murs de nos maisons ne font que tomber à cause d’eux. On leur a parlé. On leur a demandé d’arrêter mais ils ne veulent pas. Aujourd’hui, nous nous sommes regroupées pour venir leur exprimer notre mécontentement. On veut qu’ils arrêtent car ça commence à causer des dégâts à nos maisons”, s’insurge Assitan Haïdara.

Effectivement, pour extraire les roches, les manœuvres ont besoin de poser des dynamites afin d’exploser les roches avec des moyens artisanaux. Ensuite, ils mettent des clous dans les roches pour les casser. Des murailles de pierres tombent et déjà, les carrières commencent à toucher des maisons. Des murs débutent réellement à s’écrouler devant les explosifs.

“A cause des détonations, j’ai fait deux fausses-couches. Deux avortements. J’étais en début de grossesse. Toutes les deux fois, après une forte détonation, je remarque du saignement sur moi et après je me rends compte que j’ai fait une fausse-couche”, martèle Awa Tangara,  avant de faire savoir que ce calvaire ne peut plus continuer. “Souvent, on a l’impression que c’est une bombe qui a frappé chez nous. Ça fait trop peur avec toutes ses conséquences”.

 

 

Pour les cas de fausses couches, Awa Tangara, n’est pas le seul selon plusieurs témoignages. Plusieurs femmes ont vécu cette tragédie à cause de la peur que leur cause la détonation de dynamites artisanales utilisées par les ouvriers.

Souvent des débris de roches sautent jusque dans les familles et leur causent des dégâts. Elles demandent aux autorités politiques de mettre fin à cette situation avant que ça ne dégénère.

Koureichy Cissé

 Source: Mali Tribune

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