Jusqu’au début 2018, seul le Soudan avait accepté d’envoyer des militaires combattre avec la coalition dirigée par l’Arabie saoudite qui se bat depuis plus de trois ans contre les Houthis. Le régiment soudanais composé essentiellement d’hommes de la milice Janjawid est aujourd’hui littéralement décimé. Et face au manque d’hommes, le royaume saoudien et les Emirats arabes unis ont demandé depuis plusieurs mois de l’aide à d’autres pays du continent.
Selon nos informations, le Tchad et l’Ouganda ont envoyé des hommes depuis plusieurs mois et s’apprêteraient à en renvoyer d’autres.
Officiellement, le Tchad garde le silence sur le sujet. L’Ouganda a de son côté nié catégoriquement sa participation il y a quelques jours.
Mais les opposants saoudiens, émiratis et surtout yéménites ont rendu publics des éléments de preuve. Ces derniers citent notamment le nom d’une conseillère du président ougandais, Najwa Kdah, qui aurait elle-même conclu un accord avec les Emirats pour envoyer 8 000 hommes au Yémen.
Des vidéos tournées par les Houthis montrent des soldats noirs morts au combat
Un responsable houthi a confirmé à RFI que des mercenaires africains avaient été tués sur le sol yéménite, et que d’autres avaient été faits prisonniers.
Selon différentes sources, les Ougandais seraient en force dans les zones de la côte ouest du Yémen, ils seraient intégrés aux forces du fils d’Ali Abdallah Saleh, l’ancien président yéménite.
Plusieurs activistes ou opposants africains ont déjà fait état, à plusieurs reprises depuis 2015 de l’envoi au Yémen de mercenaires du Sénégal, du Niger, du Mali, de Somalie, et d’Erythrée.
RFI