Le parti politique Adéma/PASJ a publié un communiqué la semaine dernière sur le projet de Constitution déclarant avoir pris acte et promettant de vulgariser au sein du parti, le projet de constitution pour la stabilité du pays malgré ses réserves. Bon nombre de Maliens ont pris ce communiqué pour un oui au projet de Constitution. Le secrétaire général du parti, Yaya Sangaré éclaire les lanternes.
“Nous ne sommes pas arrivés à la phase du oui ou non pour le moment. Cela appartient à la base, aux militants. Pour le moment nous avons reçu le document, certaines de nos doléances ont été prises en compte, d’autres non. Mais, pour la stabilité du pays, nous avons pris acte et avons décidé de vulgariser le projet au sein du parti à tous les militants”, a fait savoir l’homme en charge du secrétariat général du parti de l’Abeille pour dire que la vulgarisation du document au sein du parti n’est qu’une première phase.
L’autre phase, à savoir la deuxième et la dernière, c’est le retour de la base après s’être imprégnée du document. “C’est à la base de faire remonter son impression et c’est en ce moment le parti pourra conclure s’il est d’accord ou pas. C’est à nos militants d’être d’accord ou pas”, a-t-il précisé. “La vulgarisation, c’est pour permettre une prise de position éclairée”, a indiqué M. Sangaré et non, comme bon nombre l’ont estimé, un oui au projet.
Il est toujours possible que le parti Adéma revienne à la charge pour dire non ou oui. Ce qui est sûr, selon les indiscrétions, les deux poids (oui et non), pèsent au sein du parti. Et en plus de la base, comme l’a confié le secrétaire général, une commission technique aura son mot à dire. Cette commission aura pour mission d’examiner le projet sur des bases scientifiques et politiques afin de décider. L’Adéma face à un autre défi de l’Histoire, croient savoir de nombreux observateurs.
Koureichy Cissé
Source : Mali Tribune