Le prisonnier Yacou Le Chinois est mort. Samedi 20 fevrier 2016. La MACA(Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan) est le théâtre d’une fusillade. Raison : un refus de transferement de Yacou Le Chinois. Son gang et les gardes pénitentiers ont échangé des tirs nourris. Dans cet échange de tirs, Yacou le Chinois et plusieurs autres de ses compagnons ont trouvé la mort. Qui était Yacou Le Chinois ? Que faisait-il à la Maca ? Et dans quelles circonstances a-t-il trouvé la mort ? Retour sur la vie d’un prisonnier dont la renommée avait depassé les frontières ivoiriennes.
Qui était-il ?
Coulibaly Yacouba dit « Yacou, le Chinois » était un bandit de grand chemin. Il était de taille moyenne. Il avait un
Yacou Le Chinois regnait en maître absolu à la MACA
Le retour de Yacou le Chinois à la Maca ne sera pas une surprise. Mais ce qui sera une surprise, c’est bien l’opulance et le libertisme dans lequel vivait ce prisonnier hors pair. En effet, Yacou le Chinois dirigeait d’une main de fer l’intérieur de la MACA. Il avait réussi à former une armée de plus de 40 personnes, tous des prisonniers autour de lui. Lui et ses hommes étaient bel et bien armés au su des autorités pénitentiaires et même politiques. Selon ce qui se raconte, il avait le droit de vie sur d’autres prisonniers. Que lui et ses hommes rackettaient. L’aisance dans lequel vivait ce prisonnier a fait dire à des personnes qu’il serait les “yeux et les oreilles” de certaines personnes à l’extérieur. Car, il bénéficiat d’un traitement attentionné. Et il n’avait peur de personne au contraire c’est lui qui semait la terreur. La preuve à cause de lui plusieurs mutineries ont eu lieu et ont causé la mort de pluseiurs prisonniers. Au moins deux directeurs de la MACA ont été limogés pour non maitrise des agissements de ce prisonnier. Il était à la tête d’une veritable mafia. Il contrôlait tous les trafics de drogue qui s’y passent. Pire, Yacou le Chinois ‘s’offrait même le luxe de sortir pour aller en boite de nuit sans qu’il ne soit inquiété. Son dernier boucan, il a célébré son anniversaire à la MACA, et au cours de cette fête, il aurait distribué des billets de banque à d’autres prisonniers. En regardant bien certaines de ses images avec des habits tirés, en costume, des bijoux par ci, par là, Yacou le Chinois faisait la pluie et le beau temps à la Maca. Et depuis la prison, il envoyait même de l’argent à sa mère. La Maca était devenu un royaume où Yacou Le Chinois regnait en maître absolu. De tels faits ont amené des organisations de défense des droits humains, y compris la Division des droits de l’homme de l’Onuci, à interpeller le régime sur le cas Yacou. A l’époque, Eugène Nindorera, Chef de la division droits de l’homme de l’Onuci, déclarait en mai 2014 sur RFI : “Yacou le Chinois est quelqu’un qui a le sentiment d’être au-dessus des lois et qui bénéficie de certaines protections. Il faudrait mettre fin à cette situation le plus rapidement possible.”
Comment Yacou le Chinois est-il mort ?
Yacou le Chinois est mort comme un vulgaire bandit. Abattu et gisant dans un marre de sang. Sur les images qui font le tour des reseaux sociaux, on voit bien Yacou le Chinois couché sans vie, à moitié nu, avec une culotte de couleur jaune. Comment la mort de celui qui a été à la base de plusieurs mutineries à la MACA causant la mort de nombreux prisonniers est-elle survenue?.
Selon les informations, la revolte de Yacou Le Chinois et ses hommes serait partie d’une intention du régisseur de la Maca de transferer ce prionnier dans une prison à l’intérieur du pays. Après une première tentative qui aurait échoué en juillet 2013, débouchant sur une mutinerie.
Alors ce samedi 20 février vers huit heures, des tirs très nourris ont été entendus par les habitants du quartier de la prison civile venant de la prison. Il s’agissait d’échanges de tirs entre les gardes pénitentiaires et les hommes de Yacou qui s’opposaient à un éventuel transferment de leur « chef ». Ces affrontements se sont accentués avec l’arrivée sur les lieux de renforts pour appuyer les gardes pénitentiaires. Décidé à s’opposer, Yacou Le Chinois sera abattu au cours de ses échanges de tirs. Son corps sans vie gisant dans un marre de sang. Plusieurs de ses compagnons trouveront également la mort et plusieurs autres blessés dont des gardes pénitentiaires.
Le ministre de la Justice, Sansan Kambilé, s’est rendu à la MACA à la mi-journée pour constater les faits.
La rédaction