Par ces temps, le mot Sahel est sur toutes les lèvres. Surtout avec la création du G5-Sahel pour combattre le terrorisme et le grand banditisme. Nous vous proposons de découvrir le sahel au sens propre du mot. Le Sahel de l’arabe désigne une bande de territoires marquant la transition, à la fois floristique et climatique, entre le domaine saharien au nord et les savanes du domaine soudanien (à ne pas confondre avec le pays du même nom).
Il s’étend de l’Atlantique à la mer Rouge. La définition de la zone couverte est très variable selon les auteurs. Ainsi, pour certains, le Sahel comprend tous les territoires bordant le Sahara. Il y a donc un Sahel septentrional et un Sahel méridional. C’est ce dernier qui est cependant désigné quand on ne lui ajoute pas de qualificatif[]. Le Sahel, c’est des terres directement au Sud du Sahara, et incluant l’île du Cap-Vert, comprises entre les isohyètes de 200 et 600 mm et n’incluant pas les autres régions d’Afrique avec les mêmes statistiques de précipitations. D’Est en Ouest, la flore, la végétation et l’utilisation du sol varient très peu malgré les longues distances. Le Sahel possède un climat semi-aride chaud, néanmoins le Sahel, au sens strict, est habituellement défini comme la zone tropicale comprise entre les domaines saharien et soudanien, où se produit une alternance marquée entre une courte saison humide estivale et une très longue saison sèche et chaude, suivie d’une saison sèche et en général très chaude, qui se termine lorsque les pluies commencent. La saison sèche est très intense au Sahel car l’ensemble des régions sahéliennes possèdent un nombre très élevé de mois totalement secs qui ne reçoivent normalement aucune pluie en moyenne. En saison sèche, les alizés continentaux, chauds et secs tels que l’harmattan, (vent de nord ou de nord-est venant du Sahara) soufflent constamment sur l’ensemble de la zone et y garantissent un climat chaud, très sec et très ensoleillé pendant une très longue durée, généralement entre 8 et 10 mois de l’année. La zone saharo-sahélienne est la région par excellence du nomadisme et du pastoralisme transhumant (peuls, Daza, Zaghawa, Beja, Afar, Somali, Touaregs, Baggara, etc.), avec de grands troupeaux parcourant de petites distance lors de la transhumance saisonnière. Toute culture pluviale (ne dépendant que de l’eau de pluie) y est impossible. C’était la région du commerce caravanier. La zone sahélienne typique est principalement une zone de pastoralisme parcourue par les mêmes groupes ethniques mentionnés ci-dessus. Cependant, à cause de la pression démographique croissante, la culture du millet tend à remplacer progressivement les pâturages. Ces cultures sont risquées et peu productives. Cette tendance est particulièrement préoccupante car des zones de moins en moins adaptées à l’agriculture sont désormais cultivées, menant à la désertification. Bien que le Sahel ne possède pas de caractères géomorphologiques propres, il est néanmoins caractérisé par l’étendue de dunes fossiles d’une part, et par la fréquence des mares temporaires de saison humide d’autre part. Excepté les grands fleuves d’origine allochtone (Sénégal, Niger, Logone-Chari et Nil), le réseau hydrographique sahélien est constitué de cours d’eau éphémères débouchant dans des mares et petit lacs temporaires. Ceux-ci ont un rôle écologique important car ils constituent généralement le seul moyen d’approvisionnement en eau pour la faune durant la saison sèche, certains retenant de l’eau jusqu’au printemps. Le Sahel est une région en proie à la sécheresse et à une désertification qui connaît une progression importante. La steppe du Sahel connaît un dessèchement relativement brutal qui a pour conséquence une famine endémique. Les troupeaux ne trouvent plus de pâturages et les cultures souffrent d’un manque d’irrigation. Les éleveurs sahéliens doivent désormais parcourir des kilomètres dans le sable pour faire paître leurs troupeaux. Au Sahel, Les tentatives pour arrêter l’avancée du désert restent vaines. Des terres sont perdues chaque année, des troupeaux décimés, la famine est parfois sévère. Deux sécheresses successives auront ainsi, en 1970 et 1984 ont ruiné les éleveurs nomades.
Le 26 Mars