La question est revenue sur toutes les lèvres à Koutiala où le président de la République effectuait la semaine dernière une visite, dans le cadre du lancement et l’inauguration d’infrastructures de base. Le constat est qu’à la différence de la précédente visite d’IBK à Sikasso, les Abeilles étaient totalement absentes à l’accueil du chef de l’Etat dans la capitale de l’Or blanc. A la faveur de l’épisode de Sikasso, les Ruchers, à coups de slogans brandis au moyen de t-shirts et de banderoles, avaient affiché sans fioritures leur soutien au président en tant que membre de la Convention de la majorité présidentielle, et à coups de t-shirts et banderoles. Mais à Koutiala l’Adema a visiblement faussé compagnie aux autres membres de la Majorité présidentielle qui, comme un effet de mode, ont confirmé leur loyauté au président sortant et l’ont encouragé à briguer postuler un second mandat. Vêtus de t-shirts frappés du logo de leurs partis, les militants encore engagés de la CMP sont restés pendant toute journée rien que pour scander le nom de l’illustre visiteur et défendre les couleurs de la continuité. Des clubs de soutien au nom de ministres, de députés et d’hommes certains hommes affaires ont par ailleurs allègrement accompagné la vague. Pour sa part, la Ruche a préféré adopté un profil bas interprétable comme un retrait définitif de son soutien à l’ancien camarade des années 2000. On ne voyait aucun signe de la présence du Parti de l’Abeille sur les passages d’IBK et le PASJ ne s’en serait pas pris différemment que s’il avait démissionné de la majorité présidentielle comme le CNID.
Et dire que cette posture intervient au lendemain de la décision unanime du Comité exécutif d’être au rendez-vous électoral de la présidentielle de 2018, avec un candidat issu de ses rangs.
Tout laisse croire, en définitive, que le divorce est désormais consommé entre les deux principales formations de la CMP, mettant fin du coup à quatre ans et six mois de cheminement.
Amidou Keita
Source: Le Témoin