En visite de travail dans notre pays, la procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, a rencontré, mardi dernier, le ministre de la Défense et des Anciens combattants, Tiéna Coulibaly, dans la salle de conférence de son département. C’était en présence du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Me Mamadou Ismael Konaté et de son collègue de la Sécurité et de la Protection civile, Salif Traoré. On notait également la présence des responsables militaires.
A la fin de cette rencontre qui a duré plus d’une heure à huis clos, la procureure de la CPI confiera à la presse que l’objet de sa visite est de renforcer la coopération entre le Mali et la CPI. Il faut rappeler que la CPI a été saisie par le gouvernement malien en 2012 pour des faits de crime et de violation des droits de l’Homme commis au nord du pays, au moment de l’occupation par des obscurantistes et d’autres organisations criminelles.
A ce propos, Fatou Bensouda a souligné le cas d’Ahmad Al Faqi Al Mahdi, un intellectuel au service des jihadistes qui a été jugé coupable de la destruction des mausolées à Tombouctou et condamné à 9 ans d’incarcération par la CPI. Il est évident que d’autres grands criminels sont toujours en liberté et leur cas pourrait bien intéresser la Cour pénale internationale. Après avoir réaffirmé la volonté de la CPI à continuer à coopérer avec notre pays, Fatou Bensouda a félicité le ministre de la Justice et son collègue de la Défense pour le travail abattu dans le cadre du traitement de certains dossiers.
La patronne de la CPI a également rencontré, à huis clos, les procureurs des différentes juridictions à l’hôtel Radisson Blu. Fatou Bensouda a expliqué que le but de cette réunion qui a duré 2 heures, était de partager les expériences afin d’apprendre ce que font les autorités judicaires au niveau national, mais également ce que fait la CPI. Elle a indiqué que ces échanges riches lui ont permis de mieux apprécier le travail remarquable que fait la justice malienne. Enfin, Fatou Bensouda a souhaité que cette coopération puisse continuer. «La CPI vient en complément au travail de la justice malienne. Elle ne remplace aucunement cette justice», a-t-elle précisé.
Mamadou SY
Source: Essor