L’hôtel Radisson Blu abrite depuis mardi, des ateliers de formation sur « l’insertion des jeunes diplômés, des migrants de retour et des migrants étrangers dans le marché de travail malien » et « la gestion des données sur le marché de travail et la migration professionnelle ».
La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Maouloud Ben Kattra, en présence du représentant du Centre international pour le développement des politiques migratoires, Hugo Tavares Augusto et du chef de coopération à la Délégation de l’Union européenne (UE), Géza Strammer.
On notait aussi la participation de la représentante de la Libre circulation des personnes et la migration en Afrique de l’Ouest, Claudia Natali et du directeur de l’Observatoire national de l’emploi et de la formation professionnelle (ONEF), Boubacar Diallo.
D’entrée de jeu, le ministre en charge de l’Emploi a souligné que notre pays ambitionne d’atteindre une croissance à deux chiffres. Et pour ce faire, il doit se doter de ressources humaines de qualité capables de mettre en place et soutenir durablement l’organisation managériale qui en constitue le pilier essentiel.
Le ministre soutient que c’est pour cela que le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita et le gouvernement mettent l’accent sur le triptyque : éducation-formation-insertion dont l’un des indicateurs clés est l’objectif de 200 000 emplois à l’horizon 2018.
Par ailleurs, Maouloud Ben Kattra a relevé que le gouvernement est conscient que le chômage et l’augmentation des emplois faiblement productifs constituent, dans le monde entier, une menace pour le développement social et une cause primordiale de la pauvreté. Il a également fait remarquer que le manque d’emplois productifs et satisfaisants pour leurs titulaires contribue aussi à la désintégration sociale, aux conflits et migrations.
Pour relever ce défi, il est plus que jamais indispensable de mettre en place un bon système d’information sur le marché du travail et de la migration pour une meilleure production des données statistiques a expliqué le ministre Ben Kattra.
En outre, il a indiqué que l’importance des données statistiques sur le marché du travail et la migration n’est plus à démontrer. Elles sont la clé du succès des politiques et programmes de lutte contre le chômage et la pauvreté. Elles permettent également de faciliter la compréhension des tendances du marché du travail, notamment le taux de chômage, les compétences et qualifications recherchées par les entreprises et les besoins futurs, en matière de formation.
Enfin, le ministre a assuré que cette rencontre permettra de renforcer les capacités de traitement et d’analyse des données de l’ensemble des acteurs dans le système d’information sur le marché du travail et la migration.
Selon le directeur général de l’ONEF, la rencontre s’inscrit dans la série d’activités initiées en 2015 avec l’assistance du projet « Soutien à la libre circulation des personnes et à la migration en Afrique de l’Ouest » sur financement de l’UE et de la CEDEAO. La concrétisation de ces différentes actions participe de la volonté de l’ensemble des partenaires à accompagner l’ONEF et ses structures partenaires dans l’atteinte des objectifs, a précisé le responsable de l’Observatoire.
Par ailleurs, Boubacar Diallo a confirmé qu’il existe un lien étroit entre la migration et le marché du travail, avant de préciser qu’une bonne maîtrise des outils d’analyse statistique permettra aux différents acteurs de produire des indicateurs pertinents. A en croire M. Diallo cela permettra de mieux orienter les décideurs par rapport au choix des politiques et programmes à mettre en œuvre dans le cadre de la lutte contre le chômage des jeunes et les migrations irrégulières.
Enfin, il a témoigné de sa reconnaissance aux partenaires pour leur soutien constant et réaffirmer sa volonté et son engagement à œuvrer pour une meilleure animation et coordination du système d’information sur le marché du travail et la migration dans notre pays.
Claudia Natali a souligné que « l’histoire des jeunes migrants qui traversent le désert et la méditerranée occupe, aujourd’hui, les colonnes des journaux ». Elle a révélé que les 75% des migrants ouest-africains vont dans la région Nord-Est et d’autres partent pour des destinations lointaines.
Selon elle, ceux-ci sont simplement motivés par la recherche d’un emploi meilleur. La représentante de la Libre circulation et migration a rappelé la nécessité d’agir et d’offrir des opportunités de travail aux jeunes.
Mariam F. DIABATé
Source: Essor