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Violences et terreur à Mali : après les pillages nocturnes, les autorités constatent les dégâts

A l’instant où nous mettions cette dépêche en ligne, le calme est de retour à Mali, dernière ville de la Moyenne Guinée située à la frontière du Sénégal voisin où des violents affrontements ont opposé la veille au centre-ville des civils aux forces de l’ordre.

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Selon des témoins, le gouverneur de Labé, Saadou Keita et le préfet de Mali, Harouna Souaré, sont actuellement en visite au centre-ville pour constater les dégâts.

Au total, 17 personnes ont été blessées lors des accrochages de la veille, dont deux par balles, plus une troisième victime, elle aussi, touchée par balle, alors que les forces de l’ordre tentaient d’éventrer la porte de sa boutique pour y soutirer des articles.

 

« Ils ont tiré sur la porte pour l’ouvrir de force. Malheureusement, le propriétaire y dormait. Il a été touché par la balle. Actuellement, il est évacué vers l’hôpital de la ville ».

 

Toujours selon nos informations, après les folles violences de la journée, les agents ont pillé tard la nuit des boutiques. Ils ont profité de l’absence des propriétaires en fuite. Au total, quatre grandes boutiques ont été ciblées mais deux seulement ont été vidées.

Réputée une cité havre de paix, la ville de Mamou a basculé dans la violence quand le commandant du camp militaire de Mali, Issa Camara, a ordonné à ses hommes de bastonner un chauffeur, qui peinait à lui céder le passage. D’où la colère des populations.

 

Elles se sont mobilisées comme un seul homme pour se diriger au siège de la préfecture. Là, elles ont protesté contre le traitement inhumain du citoyen et demandé le départ sans condition d’Issa Camara, ex membre de la défunte junte militaire.

 

Il n’en fallait pas pour provoquer la riposte disproportionnée des forces de l’ordre, qui ont quadrillé la ville pour se livrer à une chasse à l’homme digne de Jean Claude Vandame.

Effrayés par les tirs de sommation en l’air, les citoyens ont détalé pour se sauver dans les villages voisins. Conséquence, il n’y a pas eu de prière de vendredi, en plein Ramadan.

 

La ville vidée de la plupart des habitants, les forces de l’ordre sont accusées d’avoir pillé des boutiques de commerce, vidé leurs contenus et cassé des véhicules des particuliers.

 

Aux dernières nouvelles, le gouverneur de Labé, Saadou Keita, séjourne à Mali- centre, pour tenter de ramener le calme.

 

Source: guineenews

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