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Violences basées sur le genre : UN ACTE INVALIDANT POUR DES FEMMES VICTIMES

« Les violences basées sur le genre (VBG) », tel était le thème débattu lors de la  80ème édition du Club de la presse de Radio Kledu. La rencontre,  organisée en collaboration avec  l’ONU-Femmes, s’est déroulée, le samedi 16 juillet,  à l’Hôtel Mandé de Bamako. Elle  a regroupé un panel composé de Mme Traoré Dieneba Diakité, représentante du ministère de la Justice et des Droits  de l’Homme,  Mme Diarisso  Mariam Traoré de  l’Association pour la Promotion des Droits de la Femme (APDF), Mme Bouaré Bintou Founé Samaké, de l’ONG WILDAF, Anaye Sagara du Programme National de Lutte conte l’Excision (PNLE) et de Zan Fomba de l’ONU-Femmes. Les échanges ont permis a de déterminer les formes, les causes et les conséquences des VBG.

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Selon la présidente de L’ONG WILDAF, la violence basée sur le genre est une grave agression qui concerne et les hommes et les femmes. Mais,  c’est la femme qui est généralement la plus grande victime, selon  Mme Bouaré Bintou Founé Samaké.  Elle a souligné que la BVG est surtout  dirigée contre la femme du seul fait qu’elle est une femme. L’oratrice a aussi indiqué qu’à cause de la crise de 2012, il y a eu, au Mali, une multitude de violences tant physiques que morales contre les femmes et les jeunes filles. . « Le conflit a mis en exergue tout ce qu’on ne connaissait pas ou  ne faisait pas » a-t-elle dit.

De 2012 à 2015, notre pays a malheureusement enregistré 7258 cas de VBG, selon Anaye Sagara du  PNLE. Il a précisé que les formes les plus répandues de ces violences sont d’ordre psycho-social et émotionnel. De son côté, Zan Fomba de ONU-Femmes a indiqué que les VBG ont des effets physiques sur les personnes violentées comme la mort ou l’infirmité et des effets psychologiques comme la dépression. Ces effets ont des  conséquences  dramatiques sur le développement économique de notre pays. D’après M. Fomba, l’acte de VBG a des répercussions au de-là de tout ce qui est imaginable.  A cause de ces violences, a -t-il regretté, une partie des bras valides ne participeront pas aux efforts du développement du pays. Ils seront au contraire sous la charge de la nation. Ceci, a-t-il dit, est une perte considérable pour leurs familles, la société mais aussi pour le pays.

S’agissant des stratégies de protection, la représentante du ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, Mme Traoré Dieneba Diakité, a signalé leur non existence au Mali comme normes définies en tant que telles. Mais, s’est-elle empressée d’ajouter, avec la crise il y a eu des réflexions et des textes ont été élaborés sur la base des témoignages des victimes. Les sanctions prévues contre les auteurs des VBG varient selon la nature de la violence commise. Pour Mme Traoré, il faut surtout mettre l’accent sur la sensibilisation et l’éducation de la non violence depuis le bas âge. Les aspects liés aux pesanteurs sociales ont été traités par la présidente de l’ONG WILDAF. Mme  Bouaré Bintou Founé Samaké  a déploré le fait que ces pesanteurs nuisent beaucoup à la lutte contre les violences basées sur le genre. Elle a estimé les VBG persisteront tant qu’existeront les contributions inégalitaires entre homme et femme dans la prise en charge des familles. Pour le représentant résident de l’ONU-Femmes, Maxime Xouinato, l’effort à faire réside dans la réinsertion socio-économique des victimes des VBG. Cette réinsertion pourra favoriser un retour  des victimes dans le circuit du le développement du pays, a espéré M. Xouinato.

F.NAPHO

Source : L’Essor

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