Le projet intitulé : «élimination des violences basées sur le genre au Mali», à l’initiative du Fonds des Nations unies pour la population (UNPA), a été solennellement lancé par la ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Bouaré Bintou Founé Samaké, mardi dernier, à l’hôtel Salam.
La cérémonie a enregistré la participation de la vice-ministre italienne des Affaires étrangères, chargée de la Coopération internationale, Emanuela Claudia Del Re, de la représentante de l’UNFPA au Mali, Mme Fabiola Ngerika. Il faut rappeler que ce programme, financé par l’Agence italienne de coopération au développement (AICS) pour une enveloppe globale de 3.477.500 euros, soit un peu plus de 2,2 milliards de Fcfa, participe de l’élimination des violences sexuelles et de celles basées sur le genre, notamment à l’endroit des femmes et des filles dans notre pays. Cet accompagnement vise à passer à la vitesse supérieure.
Il s’inscrit aussi dans le cadre de la dynamisation du nouveau programme de développement durable à atteindre d’ici 2030, adopté en 2015 par les états membres de l’ONU. Ce projet sera mis en œuvre, en partenariat avec les ministères en charge de la Promotion de la Femme et de la Sante. «Il couvrira les Régions de Sikasso, Mopti et le District de Bamako. Ce projet durera trois ans (2020-2022) et sera mis en œuvre en partenariat avec des structures gouvernementales, des ONG et des associations locales», a expliqué la représentante de l’UNFPA.
Pour la responsable de l’organisme onusien, «les inégalités entre sexes constituent des causes de violences basées sur le genre qui représentent une violation des droits humains et un réel frein à l’autonomisation des femmes et des filles.
Le programme offrira l’opportunité de booster les indicateurs en matière de planification familiale, de santé maternelle et de lutte contre les violences basées sur le genre.
Autant d’éléments essentiels à l’autonomisation de la femme et des filles et qui vont stimuler leur participation à l’économie du pays en vue d’améliorer leur statut au sein de la société», a-t-elle précisé.
Le projet a été élaboré en 2019 dans le cadre d’un partenariat entre notre pays et l’Italie. Il a pour objet de donner un coup d’accélérateur à l’éradication de toutes les formes d’exploitation et de vulnérabilité des femmes et des filles. à cet égard, le renforcement des acteurs clés en termes de promotion des droits humains, devient un outil essentiel.
Cependant, l’égalité des sexes constitue un des principes directeurs du nouveau programme de développement durable à atteindre d’ici 2030. Le Mali a l’instar des autres pays s’est engagé dans l’Agenda 2030 et a souscrit aux Objectifs de développement durable, y compris les objectifs 5 et 16, à savoir : parvenir au respect de l’équité et à l’égalité des sexes.
Il s’agit aussi de contribuer à l’autonomisation des femmes et les filles, a signalé Emanuela Claudia Del Re.
Cependant, la Politique nationale genre du Mali réaffirme et renforce les valeurs positives et respectueuses des droits des femmes et des hommes. «à nous tous de contribuer à la sensibilisation sur ces thème, à une meilleure prise de conscience et à un meilleur engagement communautaire. Ainsi, la nécessite d’attirer l’attention sur les comportements et les pratiques qui empêchent encore la pleine jouissance des droits humains, cela par les couches les plus vulnérables de la population, est fondamentale. Pour créer des conditions favorables afin que les populations deviennent les principaux acteurs du changement», explique la représente de l’UNFPA.
Mme la ministre en charge de la Promotion de la Femme a estimé que ce projet renforcera «les capacités institutionnelles des acteurs, des institutions. Et cela aux niveaux national et local. à travers une prise en charge holistique des survivantes et survivants de VBG. Il facilitera aussi un meilleur accès des femmes, des adolescentes et des jeunes, aux services de santé de la reproduction».
Bintou Founé Samaké a aussi témoigné de sa reconnaissance au peuple italien qui, malgré le difficile contexte lie à la Covid-19, reste debout et solidaire avec notre pays.
Rappelons que le projet a déjà mis en place ses organes de suivi qui sont fonctionnels. Des matériels informatiques et des équipements de protection contre la Covid-19 ont été aussi acquis et remis au ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille. Il est utile de rappeler également que 500 jeunes et femmes leaders ont été formés dans la lutte contre les pratiques néfastes comme les violences faites aux femmes.
Baya Traoré
Source: L’Essor