Les « 16 jours d’activisme » seront mis à profit cette année pour sensibiliser et informer les communautés, les scolaires et les universitaires sur l’ampleur et les conséquences des violences faites aux femmes et aux filles.
Conformément au souhait des Partenaires techniques et financiers (PTF), le Mali s’est engagé, une décennie durant, à lutter contre les Violences basées sur le genre (VBG). C’est pourquoi, à l’image de la communauté internationale, plusieurs actions sont menées à l’échelle nationale, dont les « 16 jours d’activisme » contre ce fléau qui prend de plus en plus une dimension regrettable.
Cette année, malgré la situation exceptionnelle que vit le pays, les autorités de la transition, par le biais de Mme le ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Mme Bouaré Bintou Founè Samaké, ont tenu à célébrer l’événement, dont les activités ont été lancées, ce jeudi 26 novembre 2020, au centre jeunes de Sogoniko.
Ainsi, deux thèmes ont été retenus pour mieux conduire cette campagne. Il s’agit : « Orangez le monde : financez, répondez, prévenez, collectez ! », au plan international. Alors qu’au niveau national, l’on pouvait retenir : « Investissons dans la lutte contre les Violences basées sur le genre (VBG) pour une participation inclusive au développement ».
Mme le ministre, dans son intervention a dressé un bilan macabre de la situation au Mali. Selon elle, de juillet à Septembre 2020, le nombre de cas de violences basées sur le genre rapportés s’élève à 2 033 cas dont 23% de viols, 20% d’agressions physiques, 20% de violences psychologiques , 15% d’agressions sexuelles, 12% de dénis de ressources et 10% de mariages précoces.
Malgré la persistance du phénomène, dira Bintou Founè Samaké, le Mali à travers le département de tutelle, a adopté la Politique nationale genre, permettant de créer le programme national pour l’abandon des Violences Basées sur le Genre, la mise en place des services de prise en charge des VBG et le lancement du programme Initiative Spotlight soutenu par les Nations Unies et l’Union Européenne.
Auparavant, au nom des Partenaires techniques et financiers (PTF), la représentante de l’ONU femmes au Mali, Mme Béatrice Eyong dira qu’aujourd’hui l’espoir est permis. Au motif que quelque 150 pays se sont déjà engagés à faire de la prévention et de la réparation des violences à l’égard des femmes et des filles une priorité. Elle a aussi réitéré l’accompagnement des partenaires techniques et financiers (PTF) à l’endroit de notre pays dans la lutte contre les VBG.
A retenir que le lancement de cette campagne a été couplé à la réception d’une quantité importante de denrées de première nécessité, offertes par l’UNHCR, aux déplacés et réfugiés de Bamako. Aussitôt réceptionnés, les dons ont été remis aux heureux bénéficiaires, par Mme le ministre.
Ministère de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille