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VIOLENCES BASEES SUR LE GENRE ET FORMATION DANS LE DOMAINE DES ACTES DE PROCEDURE Le Gouvernement et ses partenaires forment une cinquantaine de magistrats et de greffiers

La salle de conférence de l’Institut National de Formation Judiciaire, Me Demba Diallo a abrité  lundi 30 mai 2022, la cérémonie de lancement officiel de la phase des sessions de formation dans le cadre du partenariat entre l’institut des Nations unies pour la recherche et l’innovation et l’Institut National de Formation Judiciaire, Me Demba Diallo. L’ouverture de ces formations était présidée par le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Mamoudou Kassogué, en présence du Directeur Général de l’INFJ, Toubaye Koné, de  l’ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne, du représentant de l’UNITAR  et ainsi que des participants.

 

Dans son allocution marquant l’ouverture des travaux,  le ministre de la Justice dira qu’après la mise en œuvre de la 1ère phase qui a permis la formation de plus de 500 personnes sur des thématiques concernant aussi bien le fonctionnement de la justice dans ses différents segments que les questions déontologiques des personnels judiciaires et pénitentiaires , il s’agit de poursuivre cette dynamique de manière à créer les conditions d’une amélioration de la qualité du service de la justice et de contribuer au renforcement de l’Etat de droit dans notre pays.

« Permettez – moi d’exprimer  ici, ma pleine et entière satisfaction non seulement pour la pertinence de l’objectif global visé par le partenariat entre l’INFJ et l’UNITAR , mais aussi pour les brillants résultats obtenus à l’issue de la 1ère phase. En effet, le renforcement du système judiciaire et la promotion de l’Etat de droit constituent des objectifs qui cadrent parfaitement avec les priorités du Gouvernement de la Transition, suivant les instructions du Premier ministre, Chef du Gouvernement, le Docteur Choguel Kokalla MAIGA  et les orientations éclairées du Président de la Transition, Chef de l’Etat, le Colonel Assimi GOITA.

 

La lutte contre l’impunité  sous toutes ses formes, la lutte contre la corruption et la délinquance économique et financière et l’amélioration de la qualité du service public de la justice sont des objectifs qui ne sauraient être atteints sans un renforcement du système judiciaire. C’est la raison pour laquelle la Loi d’Orientation et de Programmation pour le secteur de la Justice y accorde une place de choix dans le but de restaurer la confiance entre la justice et les citoyens. Pour le ministre, les présentes sessions visent à former  d’une part  50 magistrats en matière de violences basées sur le genre  et des greffiers, dans le domaine des actes de procédure, d’autre part . S’agissant de la formation sur les violences basées sur le genre, il importe de souligner que l’importance de cette thématique n’est plus à démontrer quand on sait le contexte culturel et sécuritaire de notre pays.

En effet, les violences sexuelles liées aux conflits, les discriminations liées au sexe ainsi que d’autres formes de privation de droits et de libertés dont sont victimes  particulièrement  les femmes dans différentes zones de notre pays, soulèvent des questions éminemment juridiques sur lesquelles l’attention des praticiens du droit et des acteurs de la justice mérite d’être attirée. Il s’agit de sortir du prisme des médias et autres moyens de communication sur le sujet pour l’examiner avec un regard professionnel dans le but de maîtriser tous les contours et d’y apporter des réponses judiciaires appropriées au regard de la législation de notre pays. En ce qui concerne les actes de procédure, objet de la formation à l’intention des greffiers, ils renvoient à des conditions et autres dispositions nécessaires  dont le défaut peut entacher la procédure et anéantir les efforts pour la faire aboutir.

L’accomplissement d’actes nécessaires à la bonne tenue des dossiers, à la bonne conduite des procédures et à l’exercice des voies de recours par les justiciables montre  à suffisance  le rôle central des greffiers dans la gestion des dossiers judiciaires et justifie amplement l’organisation d’une telle session de formation afin de renforcer leurs capacités  dans ce domaine  au bénéfice de la justice et des justiciables. Selon le ministre,  les efforts qui ont été déployés pour assurer des formations spécifiques dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, le financement du terrorisme, la corruption, le blanchiment de capitaux, et d’autres formes de criminalité transnationale organisée ont permis le renforcement des capacités de nombreux acteurs judiciaires, désormais outillés pour faire face à ces fléaux.

La bonne exécution de la 1ère phase de la convention de partenariat avec UNITAR confirme la qualité managériale de cette institution dédiée à la formation pour le secteur judiciaire. Il a profité de l’occasion pour renouveler  à Monsieur le Directeur Général et à l’ensemble de son équipe, ses  chaleureuses félicitations et encouragements pour relever les défis liés à la diversification et à l’amélioration de l’offre de formation .

Alassane Cissé

Source : Notre voie

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