Dans un rapport publié hier par la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) sur les tendances des violations et atteintes aux droits de l’homme et au droit international, du 1^er juillet au 31 décembre 2021, 886 civils ont été tués, blessés, enlevés ou disparus.   

Ce chiffre est en baisse par rapport aux autres. La stabilité s’installe nonchalamment, mais sûrement. ‘’ Le nombre de civils affectés par les actes de violence au cours de la période en revue a connu une légère baisse de 7 % par rapport au premier semestre de 2021’’, a-t-il mentionné.

Le rapport ajoute qu’au total, entre juillet et décembre 2021, au moins 886 civils ont été tués, blessés, enlevés ou disparus. Selon le document, les actes violence se sont concentrés dans le centre du pays, notamment dans les régions de Mopti et Ségou, avec un glissement vers les régions du sud (Kayes, Koulikoro, Koutiala, etc.). ‘’ Les violations et atteintes aux droits de l’homme rapportées dans cette note ont été commises dans un contexte politique et sécuritaire tendu, marqué, entre autres, par des attaques des groupes tels que JNIM et autres groupes similaires contre les civils ainsi que les forces de défense et de sécurité nationale et internationale’’, a signalé le rapport de l’ONU.

Toujours, à en croire la même note, la situation sécuritaire s’est dégradée dans la région de Ségou notamment dans le cercle de Niono. Dans un tel contexte, la réponse des autorités a porté sur la multiplication des opérations militaires en vue d’assurer la protection des civils et permettre le retour progressif de l’État dans les zones occupées par les groupes terroristes. ‘’ Dans ce contexte, il y a eu des allégations de violations des droits de l’homme qui font présentement l’objet d’enquêtes ‘’, a informé le rapport qui ajoute que cette tendance à la baisse ne s’est pas faite de façon homogène en termes d’auteurs.

‘’ Les atteintes aux droits de l’homme imputables aux groupes tels que le JNIM et d’autres similaires ont connu une hausse de 21% comparativement à celles documentées au cours de la période précédente. A contrario, les actes de violence imputables aux milices et autres groupes d’autodéfense communautaires ont enregistré une diminution de 19%’’, lit-on dans le rapport.

L’expert indépendant sur les droits de l’homme, Aliou Tine a séjourné au Mali pendant 15 jours. Il a signalé la baisse des violations des droits de l’homme au Mali.

D SANOGO

Source :  LE COMBAT