Au lendemain d’une invitation des chefs des États de l’Afrique de l’Ouest pour le sommet d’Accra, ce vendredi 25 mars, le président de la transition, Assimi crée la surprise en se faisant représenter par une délégation conduite par le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop. Il les suivra par une visioconférence si cela devient possible.
Pour des raisons non évoquées, le président de la transition a décliné l’invitation du président en exercice de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest, Nana Akufo Addo pour le sommet d’Accra. Ceci arrive peu après la visite du médiateur de la CEDEAO, Goodluck Jonathan au Mali pour la poursuite des négociations entre la CEDEAO et le Mali pour le retour à l’ordre constitutionnel.
L’instance propose un chronogramme de 12 à 16 mois tandis que les autorités maliennes veulent entre 24 à 32 mois. C’est dans ce désaccord que les deux parties se sont quittées et le médiateur de la CEDEAO avait dit qu’un sommet pourrait être organisé, dans les jours à venir afin de débattre de la proposition des autorités maliennes.
Cependant, depuis l’annonce de l’invitation, la toile a été enflammée, demandant à Assimi de décliner l’invitation, et certains allaient plus loin en disant que sa vie en dépendait. Assimi est devenu ce président qui écoute le bas peuple comme c’était le cas concernant la liste des bénéficiaires des logements sociaux.
Par contre, il faut rappeler que la CEDEAO avait, dans un passé récent, interdit le voyage à plusieurs personnalités du pays dans l’espace CEDEAO à l’exception du président de la transition et son ministre des Affaires étrangères. Mais dans la délégation qui doit conduire Abdoulaye Diop, figurent les ministres de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Abdoulaye Maïga, de la Refondation de l’État, chargé des Relations avec les Institutions, Ikassa Maïga et de la déléguée auprès du Premier ministre, Fatoumata Dicko.
Le président de la CEDEAO va-t-il accepter l’absence du président de la transition à ce sommet ? Certains se demandent pourquoi il a refusé l’invitation. Y aura-t-il un accord à ce sommet ? La CEDEAO va-t-elle ajouter d’autres sanctions, comme l’a dit le président français E. Macron ? Ce qui est sûr, les observateurs sont dans l’attente des conclusions de ce sommet.
Lansine COULIBALY
Source : LE COMBAT