Des dirigeants du parti mauritanien Al-Islah et celui de la Convergence pour le développement du Mali (Codem) ont débattu, ce mardi 4 octobre, lors d’un atelier international le thème : « Le Co-développement et du vivre ensemble aux frontières entre les deux pays ». À l’issue de la rencontre, les deux partis politiques ont décidé de renforcer leur collaboration.
La délégation du parti Al-Islah, conduite par son président Brahim Ould Hadj El Mokhtar, était composée de plusieurs responsables de cette formation politique de la Mauritanie accueillie par le président de la Convergence pour le développement du Mali (CODEM), Housseini Amion GUINDO.
Ce rendez-vous à Bamako s’inscrit dans le cadre des relations entre les deux formations politiques mises à profit lors d’un atelier international sur le thème : « Le Co-développement et du vivre ensemble aux frontières entre les deux pays ».
Une opportunité de partage d’expériences en renfort aux politiques de développement dans les deux pays et de renforcer les axes de coopération en deçà des attentes dans un contexte d’insécurité qui rend la circulation des personnes et leurs biens difficiles.
« Le Mali partage avec la Mauritanie plus de 2200 km de frontière. De part et d’autre des frontières vivent les mêmes communautés. Ainsi, au-delà de la politique, les deux nations sont appelées à se fréquenter pour renforcer l’intégration. Il est pertinent que le Mali développe sa coopération avec la Mauritanie », a affirmé le président Housseini Amion GUINDO, déplorant cependant que depuis l’indépendance les relations de coopération du Mali soient beaucoup orientées soit vers l’ancienne puissance coloniale soit vers les pays qui ont découragé la colonisation.
Pour le président de la CODEM, il est aujourd’hui important pour le Mali de renforcer l’axe de coopération avec le monde islamique où le pays aurait beaucoup à gagner.
« C’est une occasion pour le Mali de se rapprocher d’autres ports différents du Sénégal, de la Côte d’Ivoire. Ces ports ont aussi l’avantage d’être proches de la partie nord de notre pays. Or, on a des difficultés à approvisionner cette partie de notre territoire. Il est important que la vision de l’État conduise au désenclavement de ce côté », a déclaré le président de la CODEM.
En répondant à l’initiative de la CODEM, au-delà de l’intérêt pour le thème, le président Brahim Ould Hadj El Mokhtar dit venir à Bamako pour également exprimer la solidarité, l’estime de son parti au peuple et au gouvernement malien qui traversent des moments difficiles, à l’image de tous les autres pays du Sahel.
« Nous avons adhéré à cette rencontre entre les partis politiques parce que ça peut être une source d’inspiration d’idée. Les pouvoirs ont besoin de connaitre mieux la population et de sentir leur aspiration de plus près. Nous représentons une opinion en Mauritanie, nous avons le sentiment que nous pouvons aider les décideurs des deux pays », a affirmé le président du parti ISLAH.
À l’issue des travaux de l’atelier, les responsables des deux partis ont formulé les recommandations suivantes : la création d’un observatoire pour la paix dans la sous-région à travers les plaidoyers des deux partis politiques en vue de promouvoir le vivre ensemble et le Co-développement ; le renforcement des relations fraternelles entre les deux partis politiques ; instaurer au niveau de la direction des deux partis politiques des responsables chargés de la dissémination des bonnes pratiques du « Vivre ensemble et Co développement conformément aux lois appropriées».
L’atelier a également décidé de contribuer au renforcement de la bonne gouvernance et de la citoyenneté active et participative à travers des bonnes pratiques du «Vivre ensemble et du Co développement » au Mali et en Mauritanie ; d’impliquer les autorités traditionnelles et coutumières à la gestion des affaires de la société
PAR SIKOU BAH
Source : Info-Matin