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Célébration de la journée enseignant : les syndicats tancent l’Etat

À l’occasion de la célébration de la journée mondiale des enseignants, les syndicats de l’éducation signataire du 15 octobre 2016, ont organisé ce mercredi 2022, une conférence de presse à la maison de l’enseignant. Animé par Ousmane Almoudou TOURE, porte-parole de la synergie ; cette conférence a été une occasion pour les responsables syndicaux de, non seulement rappeler leurs revendications ; mais aussi d’inviter les actuelles autorités à valoriser la journée, tombée dans l’oubliette depuis le temps d’IBK.

 

Le Mali célèbre ce 5 octobre 2022, à l’instar de la communauté internationale, la journée mondiale des enseignants. La commémoration de cette journée a pour but de promouvoir le rôle et l’importance des enseignants dans le système éducatif. Elle permet aussi aux autres acteurs de l’éducation d’examiner la qualité du travail des formateurs.
L’édition 2022 de la journée mondiale des enseignants a pour thème « la transformation de l’éducation commence par les enseignants ». A travers le choix de ce thème, il s’agit pour le monde de célébrer le rôle crucial des enseignants dans la transformation du potentiel des apprenants en veillant à ce qu’ils disposent des outils dont ils ont besoin pour assumer leurs responsabilités envers eux-mêmes, envers les autres et envers la planète.
Au Mali, l’événement a été marqué par la conférence de presse des syndicats de l’éducation signataire du 15 octobre 2016.
Selon M. TOURE, elle est l’occasion de célébrer la façon dont les enseignants transforment l’éducation et aussi de réfléchir au soutien dont ils ont besoin pour déployer pleinement leur talent et leur vocation.
Aussi, souligne-t-il qu’elle permet de reconsidérer la perspective d’avenir de la profession au niveau mondiale.
Ainsi, le porte-parole de la synergie a indiqué que le thème choisi est plus qu’évocateur de la réalité malienne ; car, explique-t-il, que la transformation de l’éducation passe impérativement par l’enseignant.
« Mais des enseignants mis dans des conditions meilleures de travail ; mieux payés, mieux protégés et sécurisés dans leur lieu de service, bref des enseignants mis en confiance » a-t-il dit !
En ajoutant que depuis 2021, le gouvernement du Mali, au lieu de remplir ces conditions, qui permettront sans doute d’améliorer, la qualité de l’enseignement malienne, selon lui, a préféré retirer aux enseignants leurs acquis syndicaux, qui sont les fruits de plusieurs années de lutte.
« Cet acte hautement dommageable, source de perturbation depuis cette date et contraire aux textes internationaux, à l’esprit qui a prévalu lors de l’obtention du statut du personnel enseignant et symbolise le mépris pour l’enseignant et sa fonction » a exprimé le porte-parole !
Par ailleurs, les syndicats de l’éducation signataire du 15 octobre 2016 indiquent que cette journée mondiale de l’enseignant est retombée dans les oubliettes depuis le départ du président, feu Ibrahim Boubacar KEITA.
Ils rappellent qu’en 2019, le président IBK avait officiellement célébré cette journée au Palais de Koulouba, rendant ainsi un hommage aux enseignants du Mali.
De ce fait, les syndicats invitent les autorités à valoriser ladite journée, pour manifester un intérêt à l’enseignant et la fonction enseignante.
Aussi, ils lancent un appel pressant aux autorités afin qu’ils mettent les enseignants dans leur droit.
Enfin, souhaitant bonne fête aux siens, la synergie invite les enseignants à la solidarité et à la cohésion, en vue d’une lutte farouche pour la préservation de leurs acquis syndicaux.
Selon de récentes estimations, il faudrait 24,4 millions d’enseignants supplémentaires dans l’enseignement primaire et quelque 44,4 millions dans l’enseignement secondaire si l’on souhaite parvenir à une éducation de base universelle d’ici à 2030. Rien qu’en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud, 24 millions d’enseignants supplémentaires sont nécessaires, ce qui représente environ la moitié des besoins en nouveaux enseignants dans les pays en développement.
Avec des classes parmi les plus surchargées au monde, l’Afrique subsaharienne est aussi la région où la charge de travail des enseignants est la plus lourde et où les systèmes éducatifs manquent le plus de personnel, 90 % des établissements d’enseignement secondaire étant confrontés à de graves pénuries d’enseignants.

PAR AMINA SISSOKO

Source : Info-Matin

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