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Vie chère : Les éclairages du ministre Mahmoud Ould Mohamed

La hausse des prix des denrées de base à l’échelle internationale, entrainée par la reprise à marche forcée des activités de production dans les pays riches, n’épargnera aucun pays. Face à ce constat, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed, multiplie rencontres et plaidoyers afin de trouver les mesures d’accompagnement nécessaires pour y faire face. Objectif : minimiser l’impact de cette flambée des coûts des produits sur les Maliens.

 

Démarches, dont les résultats seront «rendus publics» régulièrement afin de mettre décideurs et usagers «au même niveau d’information» concernant l’évolution des tarifs sur les marchés internationaux. Conformément à cet engagement pris en septembre dernier, Mahmoud Ould Mohamed a rencontré vendredi la presse nationale afin d’informer l’opinion nationale sur l’état d’approvisionnement du marché, des facteurs internes et externes à l’origine des hausses de prix constatées et à venir… Au plan interne, a expliqué le conférencier, l’hivernage a été caractérisé cette année par un arrêt précoce des pluies.

2Laissant ainsi planer des doutes quant à l’atteinte des objectifs en matière de disponibilité alimentaire. S’y ajoute un déséquilibre de plus en plus croissant entre l’offre et la demande de produits sur le marché national qui est insuffisamment fourni en cette fin d’année.

«À la date d’aujourd’hui, les stocks disponibles auprès des principaux importateurs sont évalués à 50.000 tonnes de riz, 33.000 tonnes de sucre, 6.000 tonnes de lait et 8.000 tonnes d’huile alimentaire, qui ne couvrent respectivement que 17, 58, 60 et 20 jours de consommation nationale», a estimé Mahmoud Ould Mohamed.

À ces raisons internes, s’ajoutent des causes externes, dont il faut tenir compte. «Au titre des facteurs exogènes, notre pays qui importe 70% de ses besoins alimentaires, reste vulnérable aux perturbations du marché international», a-t-il souligné.

En conséquence, depuis la suspension de la subvention, la viande avec os est cédée entre 2.800 et 3.000 Fcfa le kg, soit le niveau d’avant la suspension. Toutefois, s’est réjoui le conférencier, la tendance est baissière pour les matériaux de construction. La tonne de ciment qui coûtait 120.000 Fcfa au premier trimestre de 2021, est aujourd’hui cédée à 90.000 Fcfa, soit une baisse de 25%. Les barres de fer à béton de 6, 10 et 12 mm de diamètres qui étaient vendus à 750, 2.150 et 3.150 reviennent respectivement à 600, 1.800 et 2.800 Fcfa, a noté Mahmoud Ould Mohamed. Les autres produits comme le sucre, le riz, etc.

coûtent moins au Mali que dans les pays voisins, en dépit de l’enclavement de notre pays. Cette situation, selon le ministre de l’Industrie et du Commerce, résulte des efforts financiers du gouvernement en termes d’abandon des droits et taxes au cordon douanier. Le directeur général du commerce, de la concurrence et de la consommation, a évoqué les raisons ayant amené son patron à s’opposer à une hausse unilatérale des prix malgré l’existence du cadre de concertation État/boulangers, instance de fixation des prix plafonds de la baguette de pain. «Ce n’est pas parce que le prix de la farine a augmenté qu’on se lève un matin pour dire qu’on ajoute 50 Fcfa au prix d’une miche.

LAucun pays sérieux n’accepterait cela, c’est pourquoi le ministre a montré son mécontentement.

Au regard de leur situation, le gouvernement et les partenaires peuvent prendre des mesures pour les accompagner», a expliqué Boucadary Doumbia.

Le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM) a estimé que les prix des matières de première nécessité pourraient connaître une hausse dans les trois mois à venir. Cela, a argumenté Youssouf Bathily, au regard la hausse historique des prix sur le marché international.

Rokiatou TRAORÉ

Source : L’ESSOR

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