Elle a tout pour plaire aux chefs de famille : un large choix et des prix étudiés
Le ministère du Développement rural organise du 10 au 16 juillet à l’annexe du terrain de football Chaba à Lafiabougou en Commune IV, une opération de vente promotionnelle de 700 bœufs pour la fête du Ramadan. La même opération est en cours simultanément à Kayes avec 150 bœufs proposés à la vente promotionnelle pour la fête.
Le lancement de cette opération a eu lieu sous la présidence du conseiller technique Mamadou Dougakoro Coulibaly, en présence de la directrice nationale adjointe des productions et industries animales, Mme Koné Salimata Berthé, du directeur du Projet d’appui au développement de l’élevage dans le Sahel occidental (PADESO), Bakary Koné.
Les éleveurs des cercles de Nioro du Sahel, Diéma, Niono et Nara avaient acheminé, la veille, les animaux de leurs contrées respectives. Après avoir procédé au lancement officiel de l’opération, Mamadou Dougakoro Coulibaly a fait un tour du marché, avant le début des ventes.
Trois catégories de bœufs sont proposées. Les animaux marqués à la couleur verte sont cédés entre 200.000 et 250.000 Fcfa. Ceux portant le jaune coûtent de 150.000 à 200.000 Fcfa. Les bêtes marqués de rouge sont proposées à des prix oscillant entre 100.000 et 150.000 Fcfa.
Le directeur du PADESO, Bakary Koné, a expliqué que l’opération a pour but essentiel d’offrir aux habitants du District de Bamako et de Kayes des animaux de qualité à bon prix. Elle permet d’atténuer la tension sur les prix des animaux et de réguler le marché du bétail en cette période cruciale de fête du Ramadan où le pouvoir d’achat des chefs de famille est sollicité de toutes parts. « Nous savons qu’au niveau des services et des quartiers, les chefs de famille mutualisent leurs moyens financiers pour acquérir des bœufs afin d’améliorer le quotidien le jour de la fête. Cette opération participe de cet effort de soulager un peu la tension financière à laquelle les chefs de ménage sont confrontés », a résumé Bakary Koné.
Mme Diakité Fatoumata Traoré était venue avec ses enfants pour se renseigner et acheter un bœuf. Elle a fait le tour du terrain pour apprécier les animaux et décider de l’achat. Finalement, sous la pression des garçons, elle a acheté un taurillon de deuxième choix. Ravie d’avoir pu s’offrir un bœuf à un prix abordable, elle a fait embarquer l’animal dans un tricycle. Coût du transport : 2000 Fcfa. Ses enfants se sont chargés de guider le conducteur jusqu’à son domicile situé à Sébénicoro.
BONNES AFFAIRES POUR LES TRICYCLES. Il faut dire que les conducteurs de tricycles étaient très sollicités pour embarquer les animaux achetés. Flairant la bonne affaire du jour, ils ont investi l’enceinte du terrain, se tenant prêts à offrir leurs services. Les tarifs sont fonction des destinations et du nombre d’animaux embarqués, ont-ils annoncé. « Chaque destination a son prix et c’est négociable », précise Ousmane Coulibaly qui rudoyait sévèrement les enfants qui jouaient aux passagers clandestins dans son tricycle.
Les ventes ont également attiré une autre catégorie « d’opérateurs » : les enfants du quartier. Ceux-ci ont apporté des cordes, indispensables pour ligoter et immobiliser les animaux pour leur transport dans les véhicules ou tricycles. Tarif des cordes : 300 à 500 Fcfa.
Mamadou Diallo qui habite Lafiabougou, s’est précipité vers le terrain pour apprécier le marché et décider de l’achat d’une dizaine de têtes. Après sa ronde, il n’a pu retenir que trois animaux qui, de son point de vue, conviennent bien à l’argent cotisé. Il se proposait de repasser dans l’après-midi avec d’autres cotisants pour compléter la commande.
Le directeur du PADESO, Bakary Koné, assure que les arrivages vont se poursuivre jusqu’au jeudi 16 juillet. Ainsi, pense-t-il, chaque client pourra trouver son compte.
Pourtant, au regard de l’affluence mesurée durant la première journée de ce marché, il n’est pas exclu que les animaux proposés soient rapidement vendus. Cette offre promotionnelle a, en effet, tout pour plaire aux chefs de famille : un large choix et des prix étudiés. En ces temps difficiles, largement de quoi sauver la face et l’honneur.
Surtout que sur les traditionnels marchés à bétail de la capitale, les prix du bœuf ont flambé à l’approche de la fête (voir l’Essor de jeudi dernier). Les marchands proposent leurs bêtes à des prix allant grosso-modo de 350.000 à 800.000 Fcfa. Rien à voir avec le plafond de 250 000 Fcfa pratiqué sur le terrain Chaba de Lafiabougou.
M. COULIBALY
source : L’ Essor