Créée par décret N° 2015-0168/P-RM, en date du six mars 2015, et renvoyée à ses fonctions, le trois décembre dernier, la mission universitaire de Gao a tenu, hier mercredi, son premier atelier de préparation et d’ouverture de cette infrastructure régionale, à l’ex-CRES de Badabougou. Responsables politiques et administratifs, autorités décentralisées et coutumières, notabilités de la ville des Askia, jeunesse, ONG… se sont ainsi concertés en vue de donner corps à cette ambition politique de nos plus hautes autorités.
La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par le ministre de l’Enseignement supérieur, Me Mountaga Tall, en présence du Pr Wateni Diallo, président de la mission universitaire de Gao.
Wateni Diallo a indiqué que la mission, pour atteindre ses objectifs, a voulu sa démarche participative qui consiste d’abord à aller rencontrer, sur le terrain, les personnes ressources, toutes personnes en mesure d’apporter un plus pour la réussite de l’initiative. Il s’agira ainsi, selon lui, de rencontrer les autorités administratives de Gao, les collectivités, les jeunes, les notables, les opérateurs économiques, les ONG et toutes les autres composantes de la société civile. Mais avant cette étape, il s’agit de mettre tous les membres de la mission au même niveau d’information afin de faciliter la tâche une fois sur le terrain. La mission va effectuer des visites sur le terrain à Gao et à l’étranger, surtout dans la sous-région. Car la future université du Sahel de Gao doit s’abreuver de la riche culture de plusieurs siècles que regorge cette localité de notre pays.
Quant au ministre, Me Mountaga Tall, il a d’abord informé les participants du deuil à l’Enseignement supérieur consécutif à la perte du constitutionnaliste, non moins Recteur de l’Université des Sciences juridiques et politiques, le Pr Abdoulaye Diarra. Le ministre a demandé à tous d’avoir une pensée pieuse à l’endroit de ce professeur lors de leurs différentes prières.
Me Mountaga Tall a indiqué que la décision de création de cette université est une volonté politique des autorités nationales, auprès du ministère chargé de l’Enseignement supérieur. La mission chargée de concrétiser cette volonté est composée de 10 membres. Il sera ainsi question pour la mission d’identifier les filières de formation de l’Université du Sahel de Gao ; de préparer les avant-projets de textes relatifs à la création, à l’organisation et aux modalités de fonctionnement ; d’évaluer le potentiel résident et les besoins en recrutement du personnel enseignant, administratif et technique ; d’évaluer le coût des investissements à réaliser et enfin d’évaluer le budget prévisionnel de fonctionnement.
L’installation de la mission universitaire de Gao intervient dans un contexte particulier de quête de la paix pour notre pays et devrait être perçue comme une expression de la solidarité nationale à l’endroit de nos frères et sœurs du Nord, a-t-il expliqué. « Vous comprenez donc, finalement que cette mission ne pourra réussir qu’avec les contributions de tous, notamment des ressortissants de la région de Gao et des organisations non gouvernementales opérant dans cette région », est-il convaincu.
« En effet, votre connaissance de la région et votre engagement pour sa cause font de vous des acteurs incontournables dans toute œuvre de construction du Sahel malien », a martelé Me Tall.
L’atelier, selon le ministre, vise à recueillir les informations les plus fiables sur la région dans les aspects socioculturels, socioéconomiques et infrastructurels.
« Des différents échanges que la mission aura eus avec les groupes cibles que vous êtes devra sortir le portrait de l’Université du Sahel de Gao, ancrée dans le Sahel et ouvert au monde ; une université qui sera un facteur de paix et de développement pour Gao et la région. Il s’agira d’aider à doter Gao d’une université de nos besoins, c’est-à-dire ouverte dur la professionnalisation des formations et garantissant l’employabilité des diplômés », a conclu le ministre.
Par Sidi Dao
Source: info-matin