Misérables ils sont par leur handicap visuel qu’ils supportent vaillamment en s’abstenant de la mendicité. Ils sont élèves, étudiants ou travailleurs selon le cas et ne demandent que ce qui leur revient de droit : le salaire et les études. Alors que l’Etat octroi des subventions aux partis politiques, offre des primes aux hautes autorités du pays, sans blocage, voilà que les aveugles plongent dans cette autre misère créée par les abus des uns et la non-assistance des autres. Ils sont sans salaire depuis sept mois et ne savent pas comment se déroulera l’année scolaire parce que les comptes sont bloqués. Comment nourrir la famille, habiller les enfants et leur offrir le minimum pour les études ou la vie tout simplement ?
Le Président de la République, la Première Dame, le Premier Ministre et son gouvernement arrivent-ils à dormir alors que les misérables par les misérables ne savent pas à quel saint se vouer ? L’on se demande s’il y a un ministère du développement social et un ministère de la solidarité et de la lutte contre la pauvreté au Mali.
Le Président de l’UMAV vient d’annoncer à propos de son adversaire magistrat qui a perdu les élections : ” Du 24 mars à maintenant, Issa et ses complices sont venus s’attaquer au bâtiment administratif de l’UMAV. Il a aussi bloqué les comptes de l’UMAV avec la complicité de certains de la BDM et de la BOA. Conséquence, les travailleurs de l’UMAV sont à 7 mois sans salaire, une situation invivable (…) Nous avons touché toutes les autorités, le ministre du développement social en premier, le ministre de la solidarité et de la lutte contre la pauvreté. Nous avons écrit au premier ministre. A présent, les comptes sont bloqués, les travailleurs sont à 7 mois sans salaire. La rentrée s’est effectuée, on se demande même comment on pourra poursuivre le reste si rien n’est fait “.
Chers lecteurs, le Mali est à feu et à sang. Les soldats tombent chaque jour sur le front, les citernes s’enflamment et les cars rentrent en collision. Il ne suffit pas de décréter des journées de deuil. Il faut une dose suffisante d’humanisme dans la gestion de la cité. Il faut sauver les enfants de Dieu pour que Dieu nous sauve. Suivez notre regard. A bon entendeur salut !
Mamadou DABO
Source: Zénith Balé