omination du Général Didier Dakuo en qualité d’adjoint au chef d’Etat-major des armées; limogeage de Sidi Touré du poste de Directeur de la Sécurité d’Etat… Des faits presque anodins qui ne sont cependant pas étrangers à la tournure que viennent de prendre les événements.
Le nouvel adjoint au chef d’Etat-major des armées, donc chargé de la gestion du personnel, le Général Didier Dakouo est réputé un soldat de grande valeur. Il est d’ailleurs garanti sur facture pour avoir fait ses preuves sur le terrain.
Et, on le sait, il n’a pas une grande affection pour les putschistes du 22 mars qu’il accuse d’ailleurs d’être à l’origine profonde du mal malien. Il n’a, par conséquent, réservé un accueil chaleureux au capitaine Haya Sanogo en visite à Sévaré au mois de janvier dernier.
Désormais en charge du personnel de l’armée depuis le mois de Septembre dernier, l’on imagine qu’il ne pouvait rester insensible face aux récents événements.
Contrairement au Général Dakuo, très distant de son homologue, le généralissime Haya Sanogo, le désormais ex-directeur de la S.E, le Colonel Sidi Touré lui, est très proche du putschiste de Kati qui l’a d’ailleurs nommé à ce poste. De sources bien introduites, c’est le Général (Haya) qui était plutôt privilégié quant à la quintessence et à la destination des rapports confidentiels. Un crime de lèse –majesté pour le président IBK, celui-là même ayant jadis livré une guerre contre les mêmes pratiques alors qu’il était premier ministre de son Etat… Enfin, ceci est une autre histoire !
Retenons, en tout état de cause, que les événements se sont précipités contre le Général Haya Sanogo depuis la nomination du Général Dakuo en qualité de chef du personnel de l’armée et connu pour lui être farouchement opposé; et le limogeage du directeur de la sécurité d’Etat réputé être pour lui un inconditionnel et à qui d’ailleurs, l’on reproche bien d’autres indélicatesses. On parle d’une enquête en cours…
Doit-on alors conclure que le président IBK était jusque là désinformé par son directeur de la sécurité d’Etat ou s’agissait-il pour lui d’un stratagème visant à prendre définitivement le contrôle d’une armée dispersée et sur laquelle régnait en maître un Général Sanogo ? La seconde hypothèse est certainement la bonne pour qui se souvient de cette fameuse déclaration : «Sanogo ne constitue pas un problème pour moi».
B.S. Diarra