SOTCHI, Russie (Reuters) – Vladimir Poutine, soucieux d’apaiser la polémique suscitée par la législation anti-gay en Russie, a assuré lundi qu’il n’y aurait aucune discrimination lors des Jeux olympiques d’hiver de Sotchi, en février.
La Russie a été vivement critiquée par les groupes de défense des droits de l’homme et plusieurs pays pour avoir adopté en juin une loi interdisant toute “propagande” homosexuelle.
“Nous faisons tout (…) pour que les participants et les invités se sentent à l’aise à Sotchi, quelles que soient leur nationalité, leur race ou leur orientation sexuelle”, a dit Vladimir Poutine au président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach, lors d’une visite d’inspection.
Selon le président russe, les gays ne sont pas victimes d’ostracisme en Russie, où l’homosexualité est dépénalisée depuis 1993.
Ils sont pourtant régulièrement accusés de nuire à la croissance démographique du pays et subissent des mesures d’exclusion de la part de l’Eglise orthodoxe, qui s’est nettement rapprochée du Kremlin sous la présidence Poutine.
Thomas Bach n’a pas évoqué publiquement la question. Il a préféré saluer l’avancée des préparatifs de ces Jeux pour lesquels la Russie investit plus de 50 milliards de dollars (36,25 milliards d’euros) et dont Vladimir Poutine souhaite faire une vitrine pour son pays.
“Nous sommes parfaitement convaincus que les Jeux seront fantastiques”, a déclaré le nouveau président du CIO, assis à côté du dirigeant russe.
A cette occasion, Vladimir Poutine, qui a mis sa réputation en jeu sur ces JO, a affirmé que tout était en bonne voie et qu’il ne restait qu’un dernier effort à fournir avant la cérémonie d’ouverture prévue le 7 février.
“Maintenant que l’écrasante majorité des sites sont presque prêts, il y a un dernier effort à fournir, nous devons franchir cette dernière étape”, a-t-il dit.
Alexeï Anishchuk; Simon Carraud pour le service français, édité par Gilles Trequesser