Le Maroc est secoué, depuis quelques jours, par cette affaire de viol collectif sur une mineure de 17 ans. Même si les forces de l’ordre ont interpellé une douzaine de personnes, les organisations de défense des droits de l’Homme ne veulent pas baisser les bras. D’autant que trois autres suspects sont toujours dans la nature.
Depuis plusieurs jours, une partie de la société marocaine, indignée, par le calvaire qu’a vécu Khadija Okkarou se mobilise. Le visage masqué, la jeune fille de 17 ans a raconté, le 21 août 2018, sur une vidéo avoir été enlevée, séquestrée, violée, torturée et a dévoilé les blessures de son corps. Le tribunal de Beni Mellal au centre de ce pays d’Afrique du Nord a annoncé que douze suspects ont été placés en détention préventive, trois autres sont toujours recherchés.
Omar Arbib, de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) est formel : « Nous allons suivre cette affaire de très près ». Et de dénoncer : « car l’impunité prévaut encore trop souvent concernant ces crimes au Maroc ».
Le défenseur des droits humains n’a pas manqué de rappeler le suicide de deux jeunes filles, suite à un viol collectif. Il s’agit notamment de la jeune Khadija Souidi, âgée de 16 ans, victime d’un viol collectif à Marrakech fin 2015 par huit hommes, et qui s’est immolée par le feu six mois plus tard. L’autre cas concerne Nassima qui s’est suicidée en mai 2017 après la libération de ses agresseurs supposés.
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