« Un soldat de 2e classe de l’UPDF (Uganda Peoples’ Defence Forces) a tiré par inadvertance ce (mardi) matin à Bulongo/Rwenzori sur deux de ses camarades dont un militaire des FARDC (Forces armées de la RDC) », a annoncé le lieutenant-colonel Mak Hazukay, porte-parole des opérations conjointes des armées congolaise et ougandaise.
« L’auteur du meurtre est aux arrêts », a précisé l’officier sans donner d’autres détails. La localité de Bulongo est située sur l’axe routier stratégique Beni-Kasindi, dans le secteur de Rwenzori, qui conduit à la frontière entre la RDC et l’Ouganda. Fin novembre, les troupes ougandaises sont entrées en RDC, d’abord dans le Nord-Kivu puis, fin janvier, en Ituri, pour combattre les ADF.
Présenté par l’organisation État islamique (EI) comme sa branche en Afrique centrale (Iscap, en anglais), le groupe ADF est accusé d’être responsable de massacres de milliers de civils en RDC et d’avoir commis des attentats jihadistes en Ouganda. Mais malgré les opérations militaires conjointes entre les armées congolaise et ougandaise, des attaques et massacres de civils sont régulièrement rapportés dans cette zone où l’on dénombre des dizaines de groupes armés.
Une firme ougandaise travaille à la réhabilitation de l’axe routier Beni-Kasindi, conformément à un accord signé entre les deux États. « Les militaires UPDF ne sécurisent que les lieux où les engins sont entreposés, à 5 kilomètres de Kasindi », a déclaré à l’AFP Ricardo Rupande, président du réseau des organisations de la société civile du secteur de Rwenzori.
« Depuis quatre mois on n’entend plus les détonations des bombes larguées par l’aviation ougandaise. Les bombardements du début des opérations conjointes ont cessé », a regretté Patrick Musubao, président de la société.
VOA Afrique