« Wagner, l’armée de l’ombre de Poutine » est un documentaire diffusé ce dimanche soir sur la chaine publique française France 5 et accessible sur son site internet. Une plongée dans le fonctionnement du groupe paramilitaire russe qui fait du continent africain son nouveau terrain d’action. En Libye, en Centrafrique, au Mali désormais, et peut-être bientôt dans d’autres pays selon des documents internes révélés par le documentaire.
Exécutions sommaires, viols, accaparement des ressources, les griefs contre Wagner exposés dans le documentaire sont nombreux. A Bangui, s’y ajoute l’espionnage politique selon un ancien employé du Bureau information et communication, au sein de la présidence centrafricaine
« Les Russes nous ont déjà appris comment il fallait pirater. Il suffisait simplement de prendre contact avec le concerné sur Facebook. Tout ce qu’il faisait du lever au coucher du soleil, on le récoltait puis on le mettait dans des classeurs qu’on envoyait directement au président Touadéra… »
Le développement de Wagner repose sur trois piliers : le combat, l’enrichissement et la désinformation. Ksenia Bolchakova a co-réalisé cette enquête avec Anne Jousset. « Ce qu’ils font, c’est qu’ils créent des faux comptes, ce qu’ils appellent des comptes corbeaux, des comptes qui n’appartiennent pas à des vraies personnes. Et ces comptes relaient, recliquent, retweetent, repostent en permanence les mêmes contenus. »
Selon des documents internes à Wagner, chaque pays est noté selon ses richesses et la faisabilité d’une installation. Outre le Mali, qui obtenait la note de 9 sur 10, le Burkina Faso et le Cameroun y apparaissaient comme des cibles alléchantes pour le groupe.
Source: RFI