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Tunisie : Slin Riahi évoque un malentendu, mais reconnait que les élus lui font remonter du terrain un mécontentement.

Première fissure au sein du nouveau bloc parlementaire de Nidaa Tounes : six anciens députés de l’UPL quittent ses rangs, moins de trois mois après la fusion des deux partis. Le dirigeant Slim Riahi promet de venir remettre de l’ordre et veut croire, comme les cadres nidaouis, que ces élus reviendront sur leur décision.

Six députés de Nidaa Tounes ont déjà déposé leur lettre de démission au bureau de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), confirme le service de communication de l’hémicycle. Il s’agit de Ridha Zghondi, Olfa Jouini, Ali Belakhoua, Tarek Ftiti, Dorra Yaacoubi et Mahmoudi Kahri. Tous étaient issus des rangs de l’Union patriotique libre (UPL), avant la fusion de la formation avec Nidaa Tounes, le 15 octobre dernier.

Le bloc du parti présidentiel, largement affecté par les départs, s’était alors renforcé de 15 membres. Son secrétariat général avait été confié à Slim Riahi, l’ex-leader de l’UPL – la présidence du comité politique restant quant à elle entre les mains de Hafedh Caïd Essebsi, fils du chef de l’État.


Depuis, Slim Riahi s’est éclipsé en Europe, après avoir porté plainte contre le premier ministre Youssef Chahed et plusieurs de ses proches pour tentative de putsch. Une plainte classée sans suite. Joint par téléphone mercredi 9 janvier par Jeune Afrique, l’intéressé n’exclut pas aujourd’hui d’engager une nouvelle procédure avec des éléments « plus solides », et se dit « confiant ».

En voyage à l’étranger depuis le 23 novembre dernier, « pour raisons d’affaires, familiales et politiques », le businessman se trouvait selon ses dires aux Émirats arabes unis, après un passage aux États-Unis et des allers-retours entre Paris et Londres. Une absence critiquée dans les rangs du parti. Slim Riahi compte revenir en Tunisie « à la fin du mois, le 25 ou 26 janvier », et promet d’y redonner la priorité à ses activités politiques.

Des démissions définitives ?

Le député Tarek Ftiti, un des six démissionnaires, assure que c’est par fidélité aux militants de l’UPL, qui ont « le sentiment d’être marginalisés » dans la nouvelle structure, que cette décision collective a été prise. Il met en cause quatre membres du bureau exécutif de Nidaa Tounes – dont d’ex-cadres arrivés tardivement à l’UPL – qui chercheraient à mettre de côté les bases et dirigeants historiques de l’ancienne formation afin de se faire leur place. La fusion avec Nidaa Tounes est aussi mise en cause par les activistes de terrain et électeurs de l’UPL, qui se plaignent que rien ne leur soit expliqué depuis ce changement structurel.

SLIM RIAHI ÉVOQUE UN MALENTENDU, MAIS RECONNAÎT QUE LES ÉLUS LUI FONT REMONTER DU TERRAIN UN MÉCONTENTEMENT

Après ces défections, Slim Riahi évoque, lui, «  un malentendu », mais reconnaît que les élus lui font remonter du terrain un mécontentement. « Les responsables locaux demandent qu’on s’occupe d’eux et qu’on mette en place un système plus fluide », constate-t-il, « d’autant plus que le congrès de Nidaa Tounes approche ». Mais le dirigeant veut croire que ses députés reviendront.

Un espoir partagé par Mongi Harbaoui, député et porte-parole de Nidaa Tounes, qui assure avoir négocié avec ces élus, et affirme que « la majorité d’entre eux retireront sous peu leur démission ». « Ils avaient peur d’être écartés du congrès. C’est un problème interne », évacue-t-il. Mais Tarek Ftiti dit assumer ses responsabilités et promet que sa décision sera « définitive ».

Si ces nouvelles démissions sont validées par l’ARP, le bloc de Nidaa Tounes pourrait passer en troisième position derrière Ennahdha et la Coalition Nationale.

 

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