Trois anciens responsables du football mondial, qui ont tous plaidé coupables de corruption devant la justice américaine, ont été suspendus à vie, mardi, de toute activité liée au football par la justice interne de la Fifa.
Avant même le verdict de leur procès pour corruption qui se tient actuellement à New-York, la FIFA a décidé de sévir. L’instance dirigeante du football, vient de « suspendre à vie de toute activité liée au football, au niveau national comme international », trois ex-responsables. Richard Lai, ancien président de fédération de football de Guam et ex-membre du comité d’audit de la FIFA, Julio Rocha, ex-président de la fédération du Nicaragua et ex-agent du développement à la FIFA, et enfin Rafael Esquivel, ex-président de la Fédération du Venezuela, voient donc leurs avenirs s’inscrivent loin du football. Trois nouveaux d’une longue liste qui a déjà vu tomber de nombreux dirigeants.
Des accusations et des morts
La semaine dernière (14 novembre), Jorge Delhon, ancien dirigeant du football argentin, s’est suicidé en se jetant sous en train, seulement quelques heures après avoir été mis en cause dans le procès de corruption au sein de la FIFA. Dimanche 19 novembre, Adolfo Lagos, vice-président de la télévision mexicaine Televisa a été abattu par un commando à moto. Il a succombé à ses blessures à son arrivée à l’hôpital. Televisa est l’une des entreprises de médias soupçonnées d’avoir versé des pots de vin pour obtenir des droits de diffusion du Mondial.
Coupe du monde 2022 en cause
Au total, 42 personnes sont mises en cause par la justice américaine dans cette affaire. L’un des témoins clé du procès Alejandro Burzaco, a accusé hier trois dirigeants sud-américains d’avoir reçu des pots-de-vin de la part du Qatar en vue de l’attribution du mondial 2022. Ces derniers auraient, donc, donné leurs votes au Qatar, aux dépens des Etats-Unis. Des accusations qui confirment les nombreux soupçons qui pesaient déjà sur cette attribution dès les premiers jours qui l’ont suivi. Une affaire qui a fait couler beaucoup d’encre, et entrainé les suspensions par le FIFA des tout-puissants Sepp Blatter, ex-président de la FIFA, Michel Platini, ancien président de l’UEFA et Jérome Valcke, ex-secrétaire général de la confédération Européenne entre autres.
Journal du mali