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Tribunal de la commune 4 du district de Bamako : La demande de mise en liberté provisoire de Ras Bath rejetée

Le Tribunal de grande instance de la commune IV du district de Bamako a rejeté, hier, mercredi 19 avril 2023, la demande de mise en liberté provisoire du chroniqueur Mohamed Youssouf Bathily alias Ras Bath. En plus de « simulation d’infraction », le chroniqueur Ras Bath, porte-parole du Collectif pour la Défense de la République (CDR) est accusé par le tribunal de la commune IV de Bamako d’«Association des malfaiteurs ; offense au chef de l’Etat et diffusion des paroles contre les mœurs ». Son jugement est prévu pour le 13 juin prochain.

L’information est tombée hier dans la journée. La demande de mise en liberté provisoire de Ras Bath, qui avait été introduite par ses avocats (Me Kassoum Tapo, Me Mohamed Aly Bathily), a été rejetée par le tribunal de première instance du tribunal de la commune IV du district de Bamako. « Ça été rejetée sans surprise parce que le parquet s’y était opposé », nous a confirmé Me Kassoum Tapo, hier, mercredi 19 avril 2023, dans l’après midi. Les deux avocats (Me Tapo et Me Bathily) ont d’ailleurs animé une conférence de presse, le week-end dernier en France sur le dossier. Avec ce rejet de la demande de mise en liberté provisoire, le porte-parole du Collectif pour la Défense de la République (CDR) devra donc rester en prison d’ici le jour de son procès prévu pour le 13 juin 2023.

En plus de « simulation d’infraction», le chroniqueur Mohamed Youssouf Bathily alias Ras Bath, porte-parole du Collectif pour la Défense de la République (CDR), est accusé par le parquet du tribunal de la commune 4 du district de Bamako d’ « Association des malfaiteurs contre autrui de 2023 jusqu’à 10 ans en arrière ; Offense au chef de l’Etat de 2023 jusqu’à 10 ans en arrière ; Diffusion des paroles contre les mœurs du pays ».

Les responsables du Collectif pour la Défense de la République (CDR) étaient face à la presse, le 6 avril 2023, à la Maison de la Presse du Mali (Bamako) pour exprimer leur ras-le-bol face à l’arrestation de leur guide, Mohamed Youssouf Bathily alias Ras Bath, le 13 mars 2023 par le tribunal de la commune IV du district de Bamako. Au cours de cette conférence de presse, les responsables du CDR ont exigé la libération immédiate de Ras Bath et de Mme Sidibé Rokiatou Doumbia dite «Madame vie chère».

Signalons que le samedi 11 mars 2023, le chroniqueur Ras Bath a tenu des propos à la Maison des Aînés de Bamako lors de la 3ème conférence nationale statutaire de l’Alliance pour la solidarité au Mali-Convergence des forces patriotiques (ASMA-CFP) sur la mort en détention de l’ancien Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, président de l’Asma-CFP. Selon Ras Bath, Soumeylou Boubèye Maïga a été « assassiné ». «Boubèye n’est pas mort, il a été assassiné, c’est le terme qu’il faut. Il a été tué…», a déclaré Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath lors de cette rencontre politique de l’ASMA-CFP.

Selon l’avocat de Ras Bath, Me Kassoum Tapo, ancien ministre de la justice, ancien bâtonnier, « son client n’aurait pas dû être interpellé, car il a juste fait une déclaration politique à un meeting politique.  Le lieu où il a eu ces propos est un cadre politique, à la 3ème conférence nationale de l’ASMA-CFP, le parti de feu Soumeylou Boubèye Maïga. Donc ça devrait rester politique. C’est un élément essentiel de la démocratie ». Me KasoumTapo considère que la déclaration de Ras Bath, qualifiant la mort de Soumeylou Boubeye Maiga « d’assassinat », est une « dénonciation d’un crime qui mérite l’ouverture d’une enquête par le procureur général ».

Aguibou Sogodogo

SourceLerepublicainmali

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