Les tarifs actuels des transports de passagers connaîtront une hausse comprise entre 500f et 5000f CFA à partir du lundi 1er août 2022 au Mali. La décision a été annoncée par le conseil malien des transporteurs routiers ce jeudi 28 juillet.
Ces augmentations ont été provoquées par la cherté du carburant, mais aussi le mauvais état des routes, expliquent les responsables du CMTR. Dans la capitale, des usagers protestent contre cette augmentation annoncée des prix des transports. Ils se plaignent des tarifs, déjà, en vigueur. « De Bamako à Kéniéba, c’était 6000F avant la crise d’essence. Mais avec la crise, c’est à 8000F. C’est cher vraiment », affirme ce voyageur rencontré dans une gare routière. A quelques encablures de lui, cette autre dame en partance pour San, déplore l’annonce d’une nouvelle hausse des prix de transports « Vraiment les tarifs sont chers. D’ici à San le prix du transport était de à 6000F mais il y a eu une augmentation de 1000F. S’ils veulent augmenter encore. Vraiment ce n’est pas facile ». Elle demande aux autorités de réduire les tarifs au lieu de les augmenter encore, car « les temps sont durs maintenant », dit-elle.
A l’intérieur du pays, c’est le même constat. Les populations, notamment les voyageurs n’approuvent pas que les prix de transports augmentent une nouvelle fois. A Bankass, dans la région de Bandiagara, ce voyageur trouve que les nouveaux tarifs annoncés sont mêmes disproportionnés aux prix du carburant. « D’ici à Bamako 12.000f. Pour aller à Mopti aussi 5000f c’est trop cher. Il suffit qu’il ait une augmentation de 45f sur le prix du litre de l’essence pour que les transporteurs ajoutent 1000F sur les frais de transport c’est vraiment trop » dénonce-t-il.
Pourtant, les transporteurs justifient cette augmentation par la crise actuelle que traverse le monde. « Mondialement, tout le monde est au courant de l’augmentation du carburant. Les routes sont dégradées et nous transportons les passagers dans l’insécurité. Il nous faut prendre des escortes pour les bus, il y a beaucoup de facteurs », argumente Soryba Cissé, secrétaire général du Syndicat des Transporteurs par Autobus STA. Il affirme donc que cette augmentation s’est imposée aux transporteurs. « Sincèrement, on ne voulait pas augmenter, mais on a été obligé ». Selon le secrétaire général du Syndicat des Transporteurs par Autobus STA, « les distances qui ne valent pas 200Km ont augmenté de 500F. Celles comprises entre 400km et 500 km ont connu une hausse de1000F. Les distances qui valent 580km à 600km augmentent de 2000F à 2500F. Enfin, celles qui dépassent 1500km et 1800km ont connu 5000F de plus ». Soryba Cissé donne, tout de même, l’assurance que ces tarifs vont baisser dès qu’il y aura une baisse du prix du carburant.
Cette augmentation de tarifs de transport vient à un moment où plusieurs produits de premières nécessités sont aussi en hausse.
Source : Studio Tamani