Les travaux de cette rencontre étaient placés sous le thème « Les transports dans l’économie ». Deux jours durant, les représentants des services des transports étaient invités à établir un diagnostic sans complaisance du bilan des politiques et programmes mis en œuvre par les pouvoirs publics afin de proposer de meilleures perspectives pour le secteur.
C’est fort de la conviction selon laquelle la route annonce le développement que les plus hautes autorités ont tenu à être présentes aux côtés des acteurs du secteur des transports. Ainsi, avant l’ouverture des travaux, le ministre des Transports, Me Baber Gano, a assuré les participants que l’instauration d’un tel cadre d’échange s’inscrit en droite ligne du programme d’urgences sociales du président de la République.
Pour relever le défi « rentabiliser le secteur des transports », les acteurs du secteur des transports ont formulé plusieurs recommandations. Au nombre desquelles on peut retenir, entre autres : au titre du transport de surface, la relecture des textes organiques de certaines structures et organismes du ministère des Transports (DNTTMF, DBF, COMANAV, CMC, CMTR, CNFT) ; adopter et mettre en œuvre la stratégie pour le renouvellement du parc de véhicules ; sensibiliser les acteurs concernés et veiller à l’application progressive du Règlement n°14/2005/CM/UEMOA du 16 décembre 2005 relatif aux normes et procédures de contrôle du gabarit, du poids et de la charge à l’essieu des véhicules lourds de transport des marchandises dans les Etats membres de l’UEMOA ;
S’y ajoutent l’opérationnalisation du système de suivi électronique des véhicules ; l’amélioration de la mobilité urbaine en renforçant la règlementation des engins à deux roues et les tricycles ; le renforcement du collecte et l’analyse des données statistiques au niveau du secteur des transports en collaboration avec les autres secteurs concernés ; transférer la gestion des travaux d’entretien du chenal navigable au ministère des Transports ; de renforcer les capacités de la COMANAV ; faire adopter et assurer le suivi de la mise en œuvre de la stratégie nationale des services météorologiques ; et de relancer le transport ferroviaire.
Au titre du transport aérien, on a noté : la prise des actions urgentes et efficaces pour préserver les domaines aéroportuaires afin d’assurer le développement des activités aéronautiques ; assurer le maintien du certificat de l’AIPMK et poursuivre le processus de certification des autres aéroports ; entreprendre des actions pour la création d’une compagnie aérienne nationale pour valoriser les infrastructures et les équipements mis en place par l’Etat et répondre aux obligations de service public .
Enfin, il y a la nécessité d’utiliser davantage les services climatiques dans les différents modes de transports ; de mettre en place un système de coordination et de communication pour rendre plus visible les activités du secteur ; ainsi qu’à la mise en place un système de fourniture d’énergie autonome à l’aéroport AIPMK-S pour l’amélioration des services.
Mahamane Maïga