Cela fait un mois que le Mali est entre les mains des militaires qui ont déposé IBK et son régime suite à des séries de manifestations menées par le M5 RFP.
Aujourd’hui, la pression de la CEDEAO prend une proportion inquiétante. Elle exige un civil ou un militaire à la retraite avec un CV bien garni à la tête de la transition.
Au Mali, le sujet divise profondément les citoyens. Et le cas le plus patent, c’est celui de deux figures emblématiques de la chute du régime d’IBK. Il s’agit du Chérif de Nioro et l’Imam Mahmoud Dicko.
Le chérif s’est montré favorable à une transition militaire. Ce vendredi, après la prière, il est revenu sur le même sujet tout en maintenant sa position malgré le compte rendu du CNSP assorti du mini-sommet tenu à ACCRA qui donne un délai de grâce d’une semaine pour l’installation d’un civil à la tête de la transition. A défaut, l’embargo sera total.
L’autorité morale est depuis un certain temps flexible devant la CEDEAO. Si au moment où ils étaient dans la rue pour le départ d’IBK, ils n’ont pas abdiqué face aux menaces de la CEDEAO, ils semblent tirer beaucoup d’enseignements du départ d’IBK : la posture des militaires, à rester pouvoir pour plusieurs raisons, qu’ils n’avaient pas du tout prévu dans leurs analyses d’anticipation et les conséquences de l’embargo en vigueur. Donc s’il faut durcir encore la sentence, le Mali ne pourra pas supporter.
Dicko s’est exprimé plusieurs fois en faveur d’un président civil. Il l’a dit et répété aux membres du CNSP et cela est la posture de son mouvement le M5 RFP qui se trouve à l’instant à Kati où son comité stratégique aura un tête à tête avec les patrons du CNSP.
La rédaction
Source: Faso Mali