Depuis quelques jours les dépôts de préavis de grève se succèdent dans notre pays, sabordant les missions de la Transition. L’organisation de concertations nationales avec les partenaires sociaux pour arrondir les angles et obtenir la trêve sociale devient une nécessité pour les autorités.
Après la situation sécuritaire qui ne cesse de se dégrader, les autorités de la Transition maliennes sont confrontées à la fronde sociale qui prend de l’ampleur chaque jour. Des dépôts de préavis de grève se multiplient.
De l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) aux professeurs d’enseignement supérieur en passant par les surveillants de prison et les fonctionnaires des collectivités territoriales, quasiment tous les corps socio-professionnels ont déposé des préavis de grève sur la table du gouvernement de transition.
Les syndicats des administrateurs civils ont entamé une grève illimitée depuis le lundi dernier. Face à ce front social qui commence à renter en ébullition, il urge, pour les autorités de la Transition, de jouer carte sur table.
Le gouvernement de Transition devrait rapidement organiser des concertations avec tous les partenaires sociaux pour discuter des doléances qui peuvent être satisfaites et celles qui ne peuvent pas l’être pendant cette période difficile pour notre pays.
En effet, la satisfaction des doléances des syndicats au cas par cas pousserait d’autres corporations à déposer des préavis de grève entrainant ainsi le pays dans une spirale de perturbations syndicales dont l’issue peut s’avérer incertaine pour les autorités de la Transition, qui, rappelons-le, sont déjà en froid avec la classe politique qui n’a pas encore digéré sa mise à l’écart lors de la formation du gouvernement.
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