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Transition économique: l’ADSE ouvre le débat

Amicale des diplômés en sciences économiques (ADSE) a organisé, le samedi 11 novembre, au Mémorial Modibo Keïta, une conférence débat sur le thème « la conception et la mise en œuvre des politiques publiques contemporaines au Mali », en vue d’apporter son soutien économique à la transition.

Cette conférence inaugure ainsi les activités du nouveau bureau de l’ADSE mis en place il y a quelques mois et dirigé par Omar DIOUARA. Plusieurs membres de son équipe, les présidents d’honneur et des étudiants ont pris part à ladite conférence-débat.
A l’entame de la rencontre, Adama SANOGO a présenté les objectifs et les visions de l’amicale aux participants. Organisation apolitique créée en 2001, l’ADES a pour but de regrouper l’ensemble des économistes du Mali afin de promouvoir le métier d’économiste, de participer aux débats socio-économiques et de renforcer les liens entre ses membres, a rappelé M. SANOGO.
Et conformément à ses objectifs, ajoute-t-il, l’ADSE a mené plusieurs activités socio-culturelles et économiques. Adama SANOGO a cité notamment la tenue des rencontres mensuelles, les activités de solidarité et d’entraide entre les membres, la réalisation d’une cité des économistes de 65 parcelles en titre foncier et baptisée ‘’cité Abdoulaye Youssoufa SIDIBE’’ sise à Moribabougou.
En perspectives, l’Alliance prévoit le déploiement de ses énergies pour mobiliser l’ensemble des économistes en vue de relever les défis économiques afin que la transition économique puisse accompagner la transition politique ; la production des schémas économiques qui conviennent à notre pays ; la création d’un site web ; la formation de ses membres, entre autres.
Le président Omar DIOUARA, pour sa part, a salué la tenue de cette conférence inaugurale des activités de son bureau. Il a souligné que c’était une occasion de faire la promotion à l’interne de l’amicale en choisissant les conférenciers parmi ses membres.
Selon le président, le thème sur « la conception et la mise en œuvre des politiques publiques contemporaines au Mali » est d’actualité, puisque collant avec la réalité de la transition et une occasion pour l’amicale d’apporter sa contribution au débat économique.
« Nous avons un soutien économique en vue d’assurer le développement et donner des orientations aux acteurs institutionnels », a indiqué Omar DIOUARA.
A sa suite, le conférencier, Dr Monzon TRAORE, a affirmé que la crise à laquelle on assistait n’était pas surprenant, se fondant sur le faible volume de l’aide au développement.
« Le leadership de l’Etat pourra difficilement assurer lorsque les politiques publiques sont financées ailleurs et sont au service des bailleurs. Les gouvernants à faible ressource rendent compte plus aux bailleurs qu’aux citoyens », a déclaré M. TRAORE, expliquant la dépendance de notre pays aux soutiens financiers et à la faible pression de la fiscalité.
Il a insisté à dire que la nature du financement conditionnait la qualité des politiques publiques.
En outre, le conférencier a évoqué les relations commerciales très déséquilibrées. Les règles et les principes des relations commerciales semblent être faits pour les pays à faible revenus, a affirmé le conférencier, tout en soulignant qu’aucun des pays dits développés ne respecte le libre-échange. Au même moment, dénonce-t-il, il y a une pression des organismes internationaux à une politique d’ouverture.
« Nous sommes les seules catégories de pays où on nous oblige à s’ouvrir. On doit s’ouvrir en fonction des besoins de nos pays. Mais tel n’est le cas chez nous dans les relations commerciales », a dénoncé M. TRAORE.
Par ailleurs, il a fustigé certaines missions dont la mise en œuvre contraste avec leur objectif sur le papier, en prenant l’exemple sur l’exécution du mandat de la MINUSMA.
« Le rôle de la MINUSMA est d’aider le Mali à faire la paix et non de l’enfoncer. Les forces étrangères au Mali, quand elles veulent s’amuser pendant le week-end, elles allaient au Sénégal et en Côte d’ivoire. La mission était destinée pour la stabilisation du Mali sur le papier. Le but des revenus distribués aux forces étrangères au Mali était d’apporter la stabilité au plan militaire, mais également au plan économique et social en consommant local », a expliqué le conférencier.

PAR SIKOU BAH

Info Matin

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